Retour La Beat Generation

By Adelard Dore

Published on Apr 1, 2014

Gay

Retour Я la Beat Generation 4

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Un Jacking Club Я Harlem

Le lendemain c'жtait dimanche. Le matin avait rжveillж nos corps dans tous les sens du mot. Repoussant les couvertures, j'ai voulu me masturber et Claude s'apprЖtait Я m'imiter. Mais Bertrand est intervenu. Ф Je voudrais bien qu'on se branle ensemble les amis, mais que diriez-vous si on attendait la fin de l'aprУs-midi. Toute la journжe, on accumulerait nos dжsirs et l'attente rendra plus forte notre fin de journжe sexuelle. ╗ On a bien ri et on a rжsolu de l'жcouter...

Aussi, ne voulait-il pas que l'on perdЬt du temps. Il avait prжvu qu'on irait Я Harlem entendre du Gospel et qu'on visiterait ensuite les CloЬtres situжs Я Fort Tryon Park dans le nord-ouest de Manhattan presque Я la derniУre station du mжtro IND. Ces cloЬtres ont жtж transportжs d'Europe et remontжs Я New York pour abriter, entre autres merveilles, une bonne partie de la collection d'art mжdiжval du Met.

Notre journжe fut encore une fois des plus mжmorables. Bertrand fut non seulement un guide parfait mais un savant qui nous guida avec des connaissances encyclopжdiques et multidisciplinaires nous permettant de faire des liens que nous n'aurions jamais pu faire sans lui.

Vers le milieu de l'aprУs-midi, on est retournж Я Greenwich pour prendre un verre chez Julius, cжlУbre taverne du Village, majoritairement gay Я l'жpoque, situжe Waverly Place. Curieusement, Julius жtait aussi reconnu pour hжberger de nombreux hжtжros Я la recherche d'une expжrience sexuelle originale, excentrique, on dirait aujourd'hui dжjantжe. Des gars, souvent mariжs, de tous les Рges, entraient chez Julius pour se faire draguer par des hommes qui leur offriraient des services sexuels que leur femme, ou les femmes en gжnжral, ne semblaient pas disposer Я leur donner. On allait chez Julius pour du bon Ф cul ╗ trouvж assez rapidement et trУs efficace pour la santж gжnжrale du corps...et de l'esprit sans doute.

Nous ne sommes pas passжs inaperуus. Nous жtions deux jeunes hommes et un homme, tous plutЗt beaux (l'homme жtait divinement beau) et nous parlions une langue жtrangУre. Il n'en fallait pas plus pour que la faune de chez Julius s'anime et s'allume sur notre passage. Un trУs beau Noir, dжbut vingtaine, mince, filiforme mais athlжtique, grand comme un joueur de basketball et qui devait porter au moins des #13 comme chaussures _ j'avais remarquж tout de suite car de vieux fantasmes revenaient constamment me hanter _ se retourna dans notre direction, жcarquilla les yeux comme pour mieux voir s'il ne s'agissait pas d'un mirage, et, voyant qu'il avait bien vu, dжcida de regarder franchement dans notre direction.

Bertrand, toujours lui, nous indiqua qu'on avait fait une touche et qu'il faudrait bien mettre un peu de Ф Noir ╗ sur notre fin d'aprУs-midi.

Claude et moi restions sagement dans notre coin dжgustant notre biУre, Я la fois inquiets et excitжs, Я l'idжe de faire une baise Я quatre avec le beau Noir. Nous n'en parlions pas mais chacun avait commencж Я fantasmer. Claude avait fait du chemin en deux jours et comme dans le cas des enfants qui se dжcouvrant tout Я coup habiles avec un nouveau jeu ne cessent de s'en servir du levж au couchж, Claude qui avait жtж un peu surpris et enchantж de la rжponse de son corps Я nos caresses et de sa propre excitation face au nЗtre, semblait dжsirer maintenant en recevoir de plus en plus de ces caresses et de tout le monde en plus...Il жtait beau Я voir.

Je sentais que son cюur battait Я double rythme : celui de la peur et celui du dжsir; peur que la drague ne fonctionne pas, peur de ramener un inconnu Я l'hЗtel, peur de le dжcouvrir et de se dжcouvrir devant lui, mais dжsir de tout cela en mЖme temps. Faire du merveilleux avec du banal, (comme Kжrouac l'avait fait au cours des voyages qui ont servi Я жcrire Sur la route et ses autres livres). Ajouter Я un week-end prжvisible fait essentiellement de visites culturelles bжnжfiques pour son esprit, des heures d'excitation et de jouissance imprжvisibles bжnжfiques cette fois pour son corps. C'жtait au-delЯ de l'attendu. Par consжquent, tout ce qui arriverait dжsormais жtait pour Claude une sorte de conte des Mille et Une nuits et...pour moi aussi finalement.

Au bout d'une demi-heure environ, Bertrand revint vers nous avec le Ф Black ╗ et il nous le prжsenta. Il s'appelait Don. Bertrand nous invita donc Я terminer notre biУre car nous allions Ф tripper ╗_ c'жtait son expression _ avec Don Я l'hЗtel. Devant l'жvidence que j'allais pouvoir le parcourir dans tous les sens, j'ai cessж de censurer mon imagination_ je me censurais un peu pour ne pas Жtre trop dжуu si le contact ne marchait pas_ et je me suis mis Я rЖver de lжcher les pieds et le cul du Black qui m'apparaissait dжjЯ comme une merveille dans son jeans. J'avais une envie folle qu'on soit tous les quatre Я poil et qu'on se crosse avec le beau Don. Dans le mжtro qui nous conduisait Я Times Square, Bertrand me glissa Я l'oreille que le Noir satisferait tous mes fantasmes. Il avait discutж avec lui de ce qu'il aimait en gжnжral et ils avaient convenu qu'il nous donnerait d'abord un strip-tease suivi d'un show de masturbation personnelle aprУs quoi on pourrait jouer avec lui et lui avec nous.

Non seulement Bertrand жtait un admirable organisateur et guide de voyage, il жtait, en faisant volontairement un jeu de mot, un MASTER-BATE (MaЬtre de la branle) Installжs confortablement dans notre petite suite, nous reprЬmes les mЖmes places que la veille, mais cette fois avec Don sur le canapж Я cЗtж de Bertrand. Ce dernier жtala sur la table sa panoplie de jouets dont la Ф divine herbe ╗ et les Ф transcendants poppers╗ (Я l'жpoque, comme je l'ai dжjЯ жcrit) жtaient plutЗt des tubes d'amylnitrite. Deux petits joints circulУrent autour de commentaires prжparatoires Я la joute sexuelle.

J'ai dit Я Don qu'il devait avoir sчrement une belle et grosse queue et que j'avais bien hРte d'y goчter. Il m'a rжpondu que mon cul attirait sa curiositж. Bertrand a vantж la sensualitж et la queue longue et mince de Claude alors que je prжparais Don Я la merveille qui se cachait dans le froc de Bertrand. Comme on avait tous enlevж nos chaussures en entrant, la piУce жtait dжjЯ envahie par un parfum rare de pieds d'hommes auquel s'ajouteraient bientЗt les fragrances de nos culs, de nos queues et du sperme chaud.

Cela, on ne faisait pas que le penser, on le verbalisait. Moi surtout. Je disais combien j'жtais Ф anxieux ╗ de sentir tous les parfums qui se combineraient bientЗt pour former une harmonie empreinte de testostжrone, de masculinitж et de petites nжgligences ...qui rendent si insipide, s'ils en sont absents, le sexe parfaitement aseptisж.

La marijuana Я peine consommжe, Don se leva, fidУle au contrat tel que dжfini prжalablement entre Bertrand et lui. Il dжplaуa la petite table Я cafж de maniУre Я libжrer l'espace entre le canapж et les fauteuils. Il se plaуa au bout de cet espace ayant le canapж Я sa droite et les fauteuils Я sa gauche comme s'il жtait le centre de la courbe au fond d'un grand `U'. Une musique douce de jazz blues, en provenance de la radio, inondait la piУce d'une sorte de mжlancolie chaude et sensuelle qui ne demandait qu'Я se vivre dans le plus complet abandon des sens.

Lentement, soutenu par la musique, Don a dжfait la boucle de sa ceinture. On a tous ravalж notre salive sentant que le spectacle promis allait commencer. Don ouvrit sa braguette et joua avec son pжnis Я l'intжrieur de son jeans. Il nous montra qu'il жtait bien bandж pendant qu'on se caressait la bite la main sur nos braguettes. Il enleva ses chaussettes et nous lanуa chacune d'elles Я Claude et moi. Me voyant prendre de grandes sniffжes sur la chaussette-cadeau, Claude se sentit obligж, ou avait-il dжjЯ dжveloppж le goчt, de sniffer Я son tour l'autre chaussette. Le bruit de nos respirations eut l'heur de plaire Я Don qui laissa tomber son jeans et, en se retournant, nous montra ses belles fesses de Black, dures et rondes coincжes dans son slip tendu au max.

Quand il s'est penchж pour nous laisser deviner l'ombre plus foncжe que sa craque de cul faisait sur le slip, je me suis retenu de ne pas aller plonger mon nez lЯ-dedans. L'entente, ou simplement le programme annoncж, prжvoyait un show solitaire avant nos jeux collectifs. Je devais donc me retenir un peu...Que la patience жtait difficile Я vivre!

Il retira ensuite son pull et son t-shirt et s'est avancж devant chacun de nous, en commenуant par Bertrand pour nous faire toucher Я sa queue par-dessus son slip. Il posait une main sur notre nuque et en poussant lentement, il approchait notre figure de sa queue toute bandжe dans le slip blanc. Ф Je veux vous entendre prendre de grandes respirations et bouffer les parfums de ma belle queue de nУgre ╗ a-t-il dit comme s'il prenait sa revanche sur des siУcles d'esclavage.

Quand mon tour arriva, j'жtais le dernier, le fait d'avoir entendu Claude sniffer le slip de Don avec une telle intensitж, j'жtais dжjЯ presque combler. Je savais maintenant que Claude ferait dжsormais partie de notre Club Select de sniff-queues et de sniff-culs. Faut dire que l'odeur du slip de Don cachait une surprise. Je n'avais jamais senti un Noir de proche, surtout pas son intimitж. On m'avait dit qu'ils avaient une odeur particuliУre, forte mais capiteuse comme des parfums riches d'Orient. J'жtais comblж. C'жtait encore mieux que dans mon imagination! On aurait dit de vieilles жpices qui avaient sжchж au soleil avant d'Жtre exposжes Я l'humiditж. C'жtait fort, intense, profond, ambrжe, un peu caverneux mais ce n'жtait rien auprУs de son cul que je n'ai pu rжsister Я lui demander de sentir Я-travers son slip. LЯ жtait le vrai trжsor, celui de la vieille Afrique, celui qui se cache dans la brousse profonde dont il жtait la transmutation, ici et maintenant, dans notre chambre de l'Edison ici Я New York.

Son premier tour terminж, Don a retirж son slip pour nous rжvжler une autre merveille d'Afrique : sa puissante tige brune au cap violet foncж, sculptжe comme un totem avec des nervures un peu mauve qui l'alimentaient de sang et d'hormone. Et ce bel жdifice de la Nature se dressait au-dessus d'une bourse solide et tendue comme une outre de caravanier Я la sortie d'un caravansжrail. On sentait que, dans l'outre, s'agitaient doucement, apparemment dans un chaud liquide, deux belles couilles quasi la grosseur de deux юufs qui brassaient secrУtement une liqueur rare et ancienne que nous aurions plus tard la chance de dжguster.

Don attrapa un gode et du lubrifiant sur la petite table juste avant d'aller s'assoir sur le canapж Я cЗtж de Bertrand. AprУs avoir lubrifiж son cul et le gode, il l'enfonуa dans son trжsor et nous invita Я l'imiter. On rejoua donc la scУne de la veille mais il manquait un gode. Je l'ai laissж Я Claude qui жtait encore assez novice pour ne pas Жtre privж d'un autre exercice et je lui ai dit que j'utiliserais mes doigts.

Chacun Я sa place, Я la demande de Don, on s'est masturbж en se regardant comme la veille mais avec un partenaire de plus, et quel partenaire...un mandingue! Nos regards allaient de nos queues Я nos culs enfoncжs par les godes ou mes doigts et de nos culs Я nos yeux qui exprimaient une terrible charge de testostжrone et d'excitation. Don nous avait prжvenus qu'il souhaitait qu'on jouisse une premiУre fois dans une masturbation collective avant de reprendre la fЖte en s'amusant rжciproquement avec nos corps. Ф La soirжe sera encore jeune aprУs une premiУre jouissance ╗ avait-il conclu.

L'odeur de nos corps qui suaient sous la poussжe des hormones mРles, ajoutжe Я celles qui s'жtaient rжpandues dans la piУce depuis notre arrivжe, complжta la frжnжsie de nos branlettes sauvages, et on a joui presque tous les quatre en mЖme temps. Le jet de Don est allж par-dessus sa tЖte sur le tapis derriУre le canapж. Claude s'жtait levж pour jouir et il a crachж par terre. Bertrand et moi, dans un duo rapidement improvisж, on s'est mis Я genoux l'un devant l'autre dans l'espace entre le canapж et les fauteuils et l'on a joui l'un sur l'autre, offrant Я nos deux spectateurs, pourtant dжjЯ satisfaits, un petit supplжment pour combler leur dжtente Ф post ejaculationem ╗.

AprУs une quinzaine de minutes dans le silence et le repos, Я demi assoupis, qui sur le canapж, qui sur le fauteuil, qui sur le tapis, et un quatriУme, moi, sur le lit, Don a criж : Ф J'ai faim! ╗ J'ai souvent remarquж que la drogue creuse l'appжtit et nous pousse Я manger plus que d'habitude...du moins les drogues douces ...et pour ceux qui sont seulement des consommateurs occasionnels. Il paraЬt que ce n'est pas le cas pour les habituжs, ni Я l'usage de drogues plus costaudes.

└ la suggestion de Don, nous sommes allжs casser la croute dans une cafжtжria Я Broadway. Juste avant de sortir du restaurant, Don nous a proposж une soirжe trУs Ф spжciale ╗ dans un bar privж de Harlem. On a sautж dans le mжtro pour s'y rendre. Tout ce qu'il nous en a dit pour s'assurer de notre collaboration, c'est qu'il fallait aimer les Noirs _ уa c'жtait assez жvident _ et qu'il fallait Жtre un adepte de la masturbation collective ou solitaire_ c'жtait aussi жvident. Nжanmoins, oщ allions-nous vraiment et dans quelle galУre nous retrouverions-nous?

L'endroit жtait situж dans une rue assez obscure de Harlem qui semblait avoir une myriade de vocations, du moins Я cette жpoque. On est parvenu devant une sorte de Ф brownstone house ╗ assez typique de Harlem qui paraissait abandonnжe ou presque si ce n'eut жtж d'une plaque au-dessus de la porte qui portait la mention Ф MM Club ╗. On a su plus tard que cela signifiait Mate Masturbation Club (Club de masturbation entre copains). Une grande porte donnait accУs Я un rez-de-chaussжe plus жlevж, qui avait l'allure d'un жtage, car il se situait en haut d'un escalier; architecture typique des brownstones.

└ l'intжrieur, nous avons жtж accueillis par un beau Noir qui demanda Я Don si nous жtions au courant des activitжs du Club. Sa rжponse affirmative lui permit de nous prжciser que l'accУs des lieux n'жtait pas interdit aux Blancs mais que, gжnжralement, il en venait trУs peu et toujours devaient-ils Жtre accompagnжs d'un Noir...ce qui жtait notre cas, bien sчr.

De ce vestibule d'une grandeur exceptionnelle oщ il nous a fallu dжbourser $10 par personne _ Bertrand paya pour les quatre _ nous avons жtж introduit dans un vaste salon dont les murs жtaient placardжs de casiers Я linge avec un cadenas et une petite clж individuelle. On nous a indiquж que nous devions enlever tous nos vЖtements Я l'exception de notre slip, nos bobettes comme on dit au Quжbec, si nous souhaitions le garder. On nous fournissait des Ф flip-flop ╗ en guise de chaussures moyennant $3 supplжmentaire par personne pour les nettoyer aprУs chaque usage. Bertrand a tenu Я rжgler encore une fois l'addition.

En bobettes et en flip-flop, nous sommes descendus dans un entresol large et relativement spacieux. Sur un long mur, il y avait un bar derriУre lequel se tenaient deux garуons noirs splendides ne portant que des pagnes Я la maniУre de certaines tribus africaines. Dans la salle qui жtait жclairжe d'une lumiУre suffisamment tamisжe pour crжer de l'intimitж mais suffisamment claire pour qu'on distingue tout et tous facilement, il devait y avoir environ une quinzaine de personnes...tous des Noirs entre 20 et 45 ans, je dirais. La plupart жtaient trУs beaux et trУs sexжs. Devant le bar, il y avait deux petites tables au milieu desquelles trЗnait un pot de lubrifiant. Autour de chacune d'elle, trois jolis fauteuils les entouraient. Autour de l'une d'elle, trois beaux Noirs dans la vingtaine жtaient assis et se masturbaient lentement chacun contemplant l'exercice de l'autre. Ils avaient dжposж leurs bobettes sur la table. Une presque irrжsistible envie me prit d'aller les sentir Я mon goчt. Mais je me suis retenu, n'жtant pas familier aux usages de la maison.

Un panneau au-dessus du bar indiquait clairement que seule la masturbation individuelle ou mutuelle жtait permise. Le sexe oral ou anal жtait totalement interdit sous peine d'expulsion. Les consommations жtaient facturжes Я notre numжro de casier et payables Я la sortie.

Une longue banquette de cuir occupait le mur opposж au bar oщ siжgeaient cinq ou six autres Noirs qui se branlaient en regardant surtout les trois assis autour de la petite table. D'autres gars debout se crossaient devant l'ensemble du spectacle.

Nous жtions bouche-bжe devant ce que nous dжcouvrions. C'жtait tellement bandant de voir tous ces beaux spжcimens de Noirs se masturber ensemble mais individuellement devant chacun, et chacun y allant de son style et de ses petites fantaisies pour se faire plaisir et pour faire plaisir aux autres. On avait Я peine reуu nos consommations que nous жtions complУtement bandжs et nos queues жclataient dans nos bobettes. Don nous invita Я les enlever et Я joindre la compagnie. Je n'imaginais pas que j'allais pouvoir tenir longtemps devant un tel spectacle. MЖme si j'жtais super excitж, j'hжsitais Я me satisfaire, comme mes compagnons sans doute. Nous voulions tous faire durer, le plus longtemps possible, ce moment de grРce qui ne reviendrait peut-Жtre jamais. L'un des barmen a bandж lui aussi. La prжsence de trois Blancs dont la queue жtait gonflжe Я bloc diversifiait son paysage sexuel habituellement noir. Sa belle et grosse queue noire presque bleue se dressait au-dessus de son pagne ajoutant encore Я mon excitation.

AprУs un dizaine de minutes de ce show exceptionnel, Don alla rejoindre un grand Noir qui se branlait lentement tout seul, un peu Я l'жcart et lui murmura quelque chose Я l'oreille. Ce Noir, qui devait Жtre un des plus vieux du groupe, environ 40 ans, жtait mince, grand, musclж comme un coureur de marathon. Sa queue жtait impressionnante : longue d'un bon dix Я onze pouces. Elle жtait large, droite et dure comme une tige de bambou. Il la tenait Я deux mains. Il avait les cheveux frisжs comme la plupart des Noirs mais ils avaient des reflets gris. C'жtait un homme, un vrai, un mРle mature. Son pubis жtait gonflж par une жpaisse toison frisжe de poils durs et noirs. Encore une fois, j'aurais voulu y mettre mon nez. On l'a vu sourire Я ce qui nous semblait Жtre une proposition de Don. Puis, il a fait un signe Я l'un des barmen.

Au fond de la salle, nous ne l'avions pas remarquж en entrant, il y avait une sorte de trЗne en cuir blanc installж sur une petite tribune. Le signal fait au barman avait pour but d'allumer une lumiУre directement orientжe au-dessus de ce trЗne l'жclairant parfaitement. Aussi, les barmen ont ouvert deux petits tubes d'amyl qu'ils ont disposжs sur le bar. Il n'en fallut pas plus pour que la salle soit envahie par l'odeur, qu'on dirait aujourd'hui du poppers, et nos tЖtes ont chavirж sous l'effet. Lentement, mais sans cesser de se branler, le grand Noir s'est installж dans le fauteuil surжlevж et maintenant abondamment жclairж. Il a bien жcartж les jambes et il a poursuivit sa branlette de maniУre magistrale et tout Я fait confortable comme s'il жtait tout seul dans son salon. Il tirait sur sa bourse et retenait ses couilles, grosses comme des юufs, dans l'une de ses larges et puissantes mains tandis que l'autre remontait et descendait le long de sa tige de bambou bleue avec un rythme rжgulier que des annжes de pratique avait rendu aussi nuancж, coulant, soutenu et variж qu'un IT de grand jazzman.

AprУs un bon dix minutes de cette performance inoubliable qui nous faisait tous dжgouliner de liquide prж-жjaculatoire qu'on s'empressait de bouffer rapidement pour laisser de la place Я la coulжe suivante, il se leva de son trЗne et s'avanуa lжgУrement sur sa tribune. Il tira sur ses couilles une derniУre fois avant de se pencher et d'engloutir son gland dans sa grande bouche aux larges lУvres sensuelles et d'un rose quasi mauve. Sa queue produisait beaucoup de liquide prж qu'il laissait tantЗt couler le long de sa queue et tantЗt avalait Я grandes lippжes.

Puis, se redressant soudain, une ou deux secondes, pour regarder directement son assistance comme s'il voulait nous transmettre un ultime message, il se pencha de nouveau. Il a жmis une longue plainte sourde et profonde alors que de puissants jets de sperme giclaient sur sa figure et dans sa bouche. Le surplus glissait sur sa tige mauve et se retrouvait sur le sol.

Pratiquement au mЖme moment, plusieurs des assistants жmirent aussi des sons distincts mais semblables de soulagement et de jouissance. Le sperme vola en provenance d'un peu partout dans la salle. └ la forte odeur de pieds et de vestiaires de l'amyl, s'ajoutait celle de la sueur d'un groupe de mРles tout nus qui laissaient жchapper des fragrances de pieds, de bites, de culs et d'une abondante quantitж de sperme chaud. Quelques uns applaudirent notre acteur Noir. Claude et moi avions joui l'un Я cЗtж de l'autre et l'on reprenait notre souffle quand, jetant un coup d'юil sur la banquette, nous vЬmes Bertrand et Don qui s'achevaient mutuellement devant le regard lubrique des trois Noirs assis dans les fauteuils autour de la petite table.

Tranquillement, sous l'effet de ce calme que Marguerite Yourcenar appelait Ф la petite mort ╗, l'instant qui suit l'orgasme, chacun retrouvait ses esprits. Plusieurs se dirigeaient lentement vers le vestiaire. Rжunis au bar pour terminer notre consommation et cherchant des mots pour exprimer notre жmotion face Я cette extraordinaire session de masturbation collective, Don, encore une fois, rompit notre quasi lжthargie en disant avec humour : Ф Maintenant que nous avons prit l'apжro, allons Я l'hЗtel pour notre repas! Il faut bien qu'on se mange maintenant. Assez d'apжritifs! ╗ Il se mit Я rire et nous prжcжda dans l'escalier qui conduisait Я l'entrжe.

Le commis de l'accueil, pour s'assurer le retour de sa clientУle, nous avisa que le Club жtait ouvert sept jours sur sept de 19h Я minuit et le samedi jusqu'Я 3 heures. On le remercia de cette prжcieuse mais inutile information car nous devions rentrer le lendemain Я Montrжal. Dans la rue, d'autres Noirs s'avanуaient vers l'escalier du Club.

On sauta dans un cab pour se faire conduire Я l'Edison. Rentrжs Я l'hЗtel, on a repris nos places devenues habituelles sur le canapж et les fauteuils. Don suggжra que l'on fume encore un peu d'herbe avant la Ф grande bouffe de cul ╗ dit-il en riant avec жclats.

On a suivi son conseil, mais aprУs toutes les activitжs et les жmotions de la journжe, l'herbe eut pour effet de diminuer nos жnergies, Я tout le moins de nous rendre plus Ф romantiques ╗, plus tendres, plus langoureux et moins sauvagement sexuels.

Don, assis Я cЗtж de Bertrand et le dжsirant ardemment, commenуa Я le dжshabiller. Devant les longs baisers lascifs et la fellation intense que Don pratiquait sur Bertrand, Claude et moi avons dжcidж d'aller au lit plutЗt que de complжter le tableau жrotique de nos deux compagnons. Mais, une fois couchжs, nous nous sommes enlacжs tout naturellement et nous avons commencж Я nous embrasser et Я nous caresser. AprУs un bon quart d'heure de jeux, on avait oubliж complУtement l'existence mЖme de nos compagnons. Nous fчmes surpris de constater, par le bruit de succion qui nous parvenait du lit voisin, que Bertrand et Don жtaient engagжs dans un 69 chaud et passionnж tout Я fait semblable Я celui qui nous liait Claude et moi.

Lequel des deux couples avait inspirж Я l'autre une telle fraternitж complice? Nous ne le saurons jamais. Il est plutЗt probable que ce soit nous car nous les avions laissжs sur le canapж. Notre confort dans un lit et les quasis gжmissements de Claude quand j'ai recommencж Я lui manger le cul, tout cela a dч inciter nos compagnons Я nous imiter dans l'autre lit.

Au milieu de nos gestes sexuels, j'ai murmurж Я Claude que j'avais envie de le pжnжtrer. Il rжsista en exprimant sa peur, bien comprжhensible. Quand je lui eus promis de faire tout ce que je pouvais pour lui rendre cette premiУre expжrience anale la plus agrжable possible, surtout au dжbut _ pour la suite j'жtais certain qu'il apprжcierait comme il avait apprжciж mon jeu dans son cul avec le gode_ il a fini par accepter.

J'жtais tellement excitж Я l'idжe de pжnжtrer Claude car je me rappelais mes branlettes chez moi Я la maison quand je revenais de l'universitж et que je rЖvais de sniffer le fond de son pantalon marron, et certains soirs oщ mes fantasmes me rendaient plus audacieux le pourtour de son trou de cul mЖme. VoilЯ que non seulement j'avais жtж comblж de pouvoir le voir, le lжcher et le sniffer de partout mais j'allais pouvoir de surcroЬt l'enfoncer jusqu'au bout de ma hampe. Lui ne semblait pas avoir nourri autant de fantasmes Я mon жgard. On n'en a jamais parlж de toute faуon et il est peu probable, inconscient ou presque qu'il жtait de ses propres dжsirs homosexuels quand on s'est connu, qu'il ait pu laisser monter de telles fantaisies au milieu de son plaisir solitaire sans leur imposer des frontiУres presque infranchissables. Mais уa, je ne le saurai vraiment jamais.

Inspirжs par les gжmissements de Claude quand ma queue se frottait contre sa prostate, il semble que nos compagnons se soient appliquжs encore une fois Я nous imiter. Il жtait жvident depuis la premiУre rencontre que Don souhaitait possжder Bertrand. C'жtait donc ce soir lЯ ou jamais. Entendant les petits cris de Bertrand, je me suis retournж vers son lit pour me rendre compte que Don et lui avaient adoptж la mЖme position que nous et ils nous copiaient encore sans vergogne.

J'embrassais Claude Я pleine bouche pour lui faire accepter plus facilement la barre qui le dжfonуait et Don couvrait la bouche de Bertrand de ses larges et juteuses lУvres africaines.

Quand j'ai senti que Claude жtait au bord de jouir, je me suis redressж et j'ai commencж Я le masturber jusqu'Я ce qu'il crache son jus sur son ventre. Deux bonnes giclжes atterrirent sur le mur derriУre le lit. J'ai ensuite joui sur son ventre et sur sa figure. Il bouffa ce qu'il put de mon sperme. ╔puisжs par le sexe, la drogue, l'alcool et nos longues promenades dans Manhattan, je me suis effondrж contre lui et une minute plus tard, nous dormions comme des princes sans souci. J'imagine que nos deux compУres firent de mЖme.

Il жtait bien 11 heures quand nous nous sommes rжveillжs, presque en mЖme temps. Bertrand a paniquж un peu quand il a vu l'heure qu'il жtait. Il fallait quitter l'hЗtel pour midi. On y est allж d'une douche rapide et efficace pour se dжfaire des traces de la veille et, une heure plus tard, nous жtions en train de prendre notre petit dжjeuner.

DiscrУtement, Claude et moi avons conversж en laissant Bertrand et Don se faire leurs adieux. Nous avons compris que Bertrand invitait Don Я Paris pour deux semaines en fжvrier, toutes dжpenses payжes. Il m'est apparu que la proposition se concluait rapidement par une acceptation sans rжserves. J'жtais content pour eux. Je me demandais seulement ce qu'il arriverait de Claude et moi quand nous serions de retour Я Montrжal. └ 13 heures, l'automobile qui avait patiemment attendu dans un garage de Broadway que nous venions la rжcupжrer, trouva sans difficultж son chemin vers la bretelle d'accУs de l'autoroute du West Side.

Dans la voiture, la conversation retrouva son caractУre intellectuel. On relia notre expжrience newyorkaise aux tribulations de nos hжros de la Beat Generation qui avaient tant marquж notre court sжjour dans la Grosse Pomme qui d'ailleurs ne portait pas encore ce surnom Я cette жpoque. Bertrand nous prжcisa que nous avions, en quelque sorte, accompli nous aussi notre propre chemin On the Road. Nous avions laissж parler nos corps et nos esprits en lien avec les lieux et, avec peu de choses finalement, nous avions fait beaucoup. Nos fantasmes avaient nourri nos vies au grж de rencontres de hasard.

Il nous restait tout simplement, mais ce n'жtait pas lЯ la moindre tРche, Я l'жcrire; ce que j'essaie de faire bien des annжes plus tard.

Dans les quelques semaines qui ont suivi notre retour de New York, Claude et moi avons жtж invitжs Я dЬner Я l'appartement de Bertrand. Mais il ne fut plus question de sexe entre nous. Claude est venu dormir chez moi quelques fois mais, dУs la fin janvier, il a cessж de venir et je n'ai pas insistж.

Deux jours avant Noвl, nous avions fait nos adieux Я Bertrand Я l'aжroport. Il nous a chaleureusement invitжs Я venir le voir Я Paris. Mais, contrairement Я ce qu'il avait fait avec Don Я New York, il ne nous a proposж aucune date prжcise. Son invitation жtait sчrement sincУre mais il comptait peut-Жtre sur le temps pour qu'il se charge de nous dissuader de venir. Et le temps a exhaussж ce vюu sans doute involontaire. ...

└ la fin de l'annжe scolaire, Claude a sorti de ma vie et je ne l'ai jamais revu. Quant Я Bertrand, j'ai su qu'il continuait sa carriУre universitaire en Europe, mais je n'en ai reуu aucune nouvelle. Je ne sais mЖme pas si le beau Don est allж le voir Я Paris.

Quelques annжes plus tard, quand j'жtais de passage Я Paris, j'ai souvent pensж Я lui. En m'adressant Я la Sorbonne ou dans quelques autres institutions du Savoir, j'aurais pu au moins obtenir le numжro de son bureau. Mais, j'ai pensж que tout cela briserait le charme du souvenir. Il avait dч changer et moi aussi j'avais changж. Peut-Жtre avait-il voulu oublier totalement cet жpisode de sa vie amжricaine? Peut-Жtre pas non plus? Mais, pour lui comme pour moi, la vie ne se reprend pas. La beautж du passж rжside essentiellement en son souvenir. Tenter de le faire revivre activement, c'est aussi pжrilleux que d'exposer au soleil des peintures enfouies dans des tombes royales depuis des siУcles. On risque de tout dжtruire y-compris le souvenir mЖme qu'on voulait tant prжserver.

Cependant, il m'arrive encore parfois, certains soirs d'automne, quand je rentre chez moi aprУs avoir pris l'apжro avec des copains, de sentir que le vent transporte, seulement pour moi me semble-t-il, d'жtranges et fines fragrances que ma mжmoire reconnaЬt comme celles dжjЯ perуues dans le fond d'un pantalon marron qu'avait imprжgnж semblablement l'humiditж d'un novembre newyorkais.

De mЖme, lors des voyages en Europe effectuжs de nombreuses fois depuis ces annжes passжes Я l'universitж, quand il m'arrive de me retrouver devant un certain tableau au Louvre que notre Bertrand nous avait si longuement commentж, ou quand je passe devant la Sorbonne ou quand je frЗle involontairement, dans la rue ou dans le mжtro, un homme grand et mince portant un pantalon un peu froissж qui laisse жchapper une petite odeur de sueur ou de nжgligence dans les habitudes de bain, il me semble que s'il se retournait brusquement, je reconnaЬtrais tout de suite mon cher professeur. Cette possibilitж d'une improbable rencontre est riche de joie et de plaisir. Au contraire, le revoir pour vrai est la garantie d'un impossible plaisir. Je ne pourrais que regretter ce temps passж oщ nous жtions jeunes et beaux et cet Жtre qui se dresserait devant moi ne serait pas du tout, ou si peu, le Bertrand que j'ai connu et tant aimж.

Le temps a dжfait tout ce qui existait alors autour de moi et que j'appelais mon univers. Il me reste cependant des images et des odeurs, toutes associжes Я des souvenirs, qui me rappellent qu'il fut un temps oщ j'жtais jeune et heureux. C'жtait ce temps si prжcieux de la vie oщ l'on se sent vraiment vivant quand on est certain de faire partie de la vraie Beat Generation, celle qui pourtant se refait chaque fois, Я chaque gжnжration qui passe comme les vagues de la mer sur la plage qui emportent le sable de la marжe prжcжdente.

Fin

Alexandre

S.V.P. : Un petit commentaire serait grandement apprжciж...car j'ai d'autres nouvelles Я publier et il est bon de savoir si elles vous plaisent et si elles vous intжressent...Merci!


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