Bangkok Blues

By Adelard Dore

Published on Jan 18, 2014

Gay

Bangkok Blues 7 Éventails et parasols

Au temps où les jardiniers de Patong me faisaient la cour, vous vous souvenez qu'ils venaient rarement me voir avant que je ne rentre de dîner. «Sii Tum! (quatrième heure du Tum!)» me disait Suthaï, soit vingt-deux heures. De la fin de l'après-midi jusqu'à 22 heures, et parfois plus tard quand ce n'était pas «ses jours», et quand, bien sûr je n'allais pas assister à l'une de ces parties de foot sur la plage avec mes autres «prétendants», j'avais bien du temps à perdre.

Généralement, s'il ne pleuvait pas, je traînais dans la rue de la plage parcourant les échoppes des commerçants ambulants et je m'arrêtais souvent pour causer avec tout le monde?.à des Thaïs bien sûr, car les étrangers (farang) se tenaient le plus souvent en retrait, bardés dans la solitude de l'univers clos de leur groupe de voyage, de leur famille, de leur compagne ou compagnon de voyage ou de leur propre isolement culturel occidental. Moi, je m'amusais. Je me faisais de nombreux amis de tous ces garçons, mais parfois aussi des filles, avec qui je badinais, je plaisantais et, compte tenu qu'ils me posaient toujours leurs indiscrètes questions, je construisais des tas de réponses fantastiques. Souvent elles si exagérées, qu'ils finissaient par rire aux larmes en prenant conscience tout à coup que je me payais leur tête avec sympathie et tendresse. J'étais invité partout?à toutes sortes de rencontres après leur boulot. Quand je ne recevais pas l'un ou l'autre de mes petits jardiniers, je répondais presque toujours positivement à ces invitations. C'est ainsi que je me retrouvai, par exemple, dans une party de sourds-muets. Je n'avais pas prévu cependant que je me retrouverais aussi au milieu de sons incongrus proférés par leur gorge dont ils ne contrôlaient pas le mécanisme. Aussi s'échangèrent-ils durant toute la soirée des billets écrits en Thaï. Ils faisaient aussi des signes que je n'arrivais pas du tout à interpréter. La soirée fut longue; mais ils étaient si chaleureux, si hospitaliers, si contents que je sois parmi eux que la souffrance de mes oreilles n'avait d'égal que la joie de mon c?ur.

Parmi ces copains thaïs qui me tenaient le plus à c?ur, il y avait ce petit groupe de vendeurs de parasols et d'éventails peints, dont deux d'entre eux étaient Birmans, avec lesquels je passais des heures à chanter. L'un d'eux avait une guitare et ils chantaient en ch?ur des airs thaïs qu'ils m'apprenaient.

Le plus souvent je n'arrivais pas à comprendre ce que je chantais et mes erreurs de tons, autant dans la langue que dans la musique _ le Thaïlandais étant comme le Mandarin une langue à tons_ les faisaient se tordre de rire. En effet, je devais travestir les paroles au point de chanter parfois des choses horribles. Cela devait avoir l'allure de «cadavres exquis» à la André Breton, tout à fait surréalistes, ou alors cela devait être carrément grotesque ou terriblement grivois. Parfois, mon erreur devait revêtir un tel double sens qu'ils éclataient de rire jusqu'aux larmes, pliés en deux, incapables de me raconter la bêtise que je venais de dire. Mon air innocent, presque insipide, ajoutait à leur délire. Mais je passais de merveilleuses soirées en leur compagnie. Je leur apprenais aussi des airs de Bob Dylan qu'ils avaient déjà entendus, qu'ils adoraient mais dont ils n'arrivaient pas à trouver les paroles. Ils les apprenaient par c?ur avec moi et les chantaient avec joie et fierté. Mais, l'Anglais n'étant pas une langue à tons, ils pouvaient toujours faire des erreurs de prononciations, ils n'étaient jamais ridicules, ce qui n'était pas mon cas en Thaïlandais.

Un soir, l'un d'eux, un Birman qui se nommait Sack, était fiévreux. Il faisait très frais car les vents de mousson cachent parfois des nuages chargés de bises fraîches. Comme il dormait sur le sol et n'avait aucun médicament pour se soigner, je suis allé lui en acheter à la pharmacie et je l'ai invité à venir dormir chez moi. J'allais dormir seul ce soir-là car je n'attendais aucun visiteur «horticulteur». Hé! Hé!

J'étais ravi qu'il accepte car c'était de loin le plus beau. Il était d'une innocence et d'une douceur incroyable. Je crois qu'il n'avait aucune idée qu'un homme de mon âge puisse entretenir des intentions «perverses». Son sourire était une blessure tant il était pur. Il me faisait beaucoup penser à un jeune Tahitien que j'avais connu, il y avait déjà quelques années, dans un tamaharaha (souper-fête) à Bora-Bora en Polynésie. Ils avaient environ le même âge (18 ou 19 ans) et possédaient tous les deux ce même sourire d'innocence et de pureté, ce même regard d'abandon et de bonté naturelle, ces mêmes dispositions de «bon sauvage» à la Jean-Jacques, tout cela retenu dans un corps d'une beauté parfaite, farouche voire primitive. Il avait le teint sombre, les muscles durs et tendus, parfaitement découpés, le blanc des yeux vert-jaune où flottait un iris marron foncé qui envahissait presque toute la cornée.

Il avait des sourcils épais, des cheveux noirs jais et un peu de poils sous les bras. Il portait seulement un sarong couleur terre de Sienne. Mais son sarong était si ajusté qu'il faisait ressortir ses magnifiques fesses comme deux fruits verts qu'il nous donnait envie de consommer sur place et tout de suite, bien avant qu'ils ne mûrissent. Sa queue faisait une bosse sur le devant mais restait toujours assez discrète comme intimidée par la présence d'autrui.

Elle ne devait se déployer majestueusement que lorsqu'il se retrouvait tout seul, ce qui devait arriver très rarement. La promiscuité est toujours de rigueur dans ces pays émergents.

Arrivé au bungalow, sa présence se fit très discrète. Il parlait très bas, chuchotant presque et se déplaçait timidement. Effectivement, la nouveauté de la situation et l'inconnu qui l'attendait, tout cela l'indisposait. Il demanda à prendre une douche et s'enferma dans la salle de bain. Quand il en ressorti, il avait remis son sarong et s'était couvert de cette fameuse poudre blanche dont les Thaïs s'enduisent le corps encore humide après la douche laquelle poudre colle à la peau et leur donne l'impression d'être tombé tout humide dans un baril de farine. Ainsi était-il moins beau, je veux dire moins plastiquement beau, mais il était divinement sexé comme un «sauvage» préparé pour une initiation. Il s'allongea sur le lit et je me suis allongé près de lui. Lentement, j'ai commencé à caresser ses cuisses puissantes et ultra-douces. Il me dit doucement : «No! no, no, no» mais avec un tel sourire que j'entendais le contraire. Quand j'ai touché à son sexe sous le sarong, il soupira profondément et redit «Oh! No, no, no, no, no?!» mais il était déjà bandé solidement et commençait à juter du liquide pré. J'ai détaché le sarong et j'ai commencé à le sucer. Sa respiration était celle d'un mourant. Elle venait par saccades et restait suspendue entre les mouvements du diaphragme. Quand j'ai relevé ses jambes pour lui bouffer le cul, il a encore hurlé doucement : « Oh no, no, no, no, no,» mais il n'a pas résisté à mon geste et son souffle devint presque comme celui d'un asthmatique sous un respirateur. Il cria tout à coup : «coming» et un puissant jet de foutre fut propulsé jusque sur le mur par-dessus sa tête. J'ai bouffé ce que j'ai pu de ce dîner si gracieusement offert pendant qu'il répétait toujours, mais cette fois-ci comme un reproche et non plus comme une mise en garde : « No, no, no, no?» Il semblait ne pas arriver à croire qu'il venait de jouir avec un homme.

Pendant qu'il se remettait, je me suis allongé près de lui et je me suis masturbé en le contemplant. Je savais que je ne pouvais rien lui demander. Il se redressa cependant, s'assit à côté de moi et observa ma branlette en émettant des bruits d'approbation et de support.

Le soir suivant, il me dit en souriant : « Me, sick! (Moi, malade)» pour que je l'invite encore à dormir et à??. Je ne pouvais pas car j'avais la visite de Suthaï. Mais il revint la nuit suivante et quelques autres nuits où je n'avais pas de visiteur ou lorsque je m'arrangeais pour ne pas en avoir. Il ne me toucha qu'à la dernière nuit, attrapant ma queue pour la branler à ma place. Il exécuta un travail parfait : ni trop lent, ni trop vite et la pression n'était ni trop forte ni trop relâchée. Quand j'eus joui, il ria tendrement et me dit à l'oreille : « Phom pen kengn reu plao khauwpt? Chak wao ruu djack dii mach! (Ne suis-je pas habile? La masturbation, je connais cela très bien!). Puis, il éclata de rire comme un enfant. On dormit dans les bras l'un de l'autre.

Je me rendais compte qu'il avait raconté à son frère et à ses copains ce que nous faisions sexuellement car ils le taquinaient quand il partait avec moi pour aller «dormir». Ils lui disaient combien il était chanceux de venir avec moi. Et les soirs quand je devais rentrer seul, ils me demandaient pourquoi je n'amenais pas Sack; il m'aimait beaucoup, m'assuraient-ils.

Quand vint le moment de quitter Patong et de retourner à Bangkok pour tenter, entre autres choses, d'obtenir des nouvelles de David à la poste restante, ils m'annoncèrent qu'ils allaient devoir aller à Bangkok eux aussi quatre jours plus tard pour régler des affaires avec la tante des deux frères qui demeurait en banlieue de la capitale. Ils manifestèrent le désir de venir me voir pour que je leur fasse visiter Bangkok, car ils n'y étaient jamais allés. Je les ai aussitôt invités à venir me voir à mon hôtel, mais je doutais qu'ils viennent.

Or, une semaine plus tard, je faisais la sieste à Bangkok au milieu de l'après-midi quand on sonna de la réception de l'hôtel pour m'annoncer que j'avais la visite de trois jeunes hommes qui souhaitaient monter. Après m'être assuré de leur identité, j'ai accepté qu'on les laissât monter. Ils étaient tout sourire et ravis de me revoir. Sack était le plus mal à l'aise et rougissait un peu. Il devait se rappeler nos nuits de branle à Patong.

Nous avons causé et ri durant deux bonnes heures autour de bières que j'avais fait monter. Là, j'eus la certitude cette fois que Sack avait tout raconté aux deux autres suite à une remarque qui me laissait présumer de confidences complètes. Ils me demandèrent d'abord, mais cela ne signifiait rien, de rester pour la nuit étant donné qu'ils voulaient bien que je leur fasse découvrir les quartiers chauds de Bangkok et que les bateaux-bus de la Chao Praya jusqu'à Nontaburi cessaient leur activité à 21 heures.

Ils ajoutèrent, et c'est cela qui me mit la puce à l'oreille, qu'ils avaient bien hâte aussi de recevoir un bon massage du type de celui que je donnais à Sack à Patong. Et ils se mirent à rire. C'était vrai que, certains soirs, j'avais donné un massage à Sack. Cela me permettait de caresser son beau corps. Mais, comme ils riaient de si bon c?ur en me disant cela, je percevais qu'ils savaient bien d'autres choses encore.

J'ai prévenu la réception que mes invités resteraient à dormir et j'ai payé le supplément.

Vers 18 heures, la faim commença à se faire sentir. Ils rejetèrent ma suggestion d'aller au resto. Ils iraient, par souci d'économie disaient-ils, chercher à manger dans les restos ambulants de l'avenue Suriwong. On ferait la fête dans la chambre et cela coûterait moins cher. Je subodorais qu'ils craignaient que je les amenasse dans un resto étranger, genre français ou italien ou allemand. Ils ne voulaient prendre aucun risque. Seule la cuisine thaïe leur plaisait. Qu'à cela ne tienne, je l'adorais aussi cette cuisine.

Au moment de prendre les sous pour aller chercher à manger, Sack annonça que son ami Nan adorerait que je lui fasse un massage. Il irait avec son frère Sun chercher ce qu'il fallait pour le dîner et ils prendraient tout leur temps pour que je puisse rendre service à Nan. Il y avait du complot là-dessous.

À peine étaient-ils sortis que Nan devint très nerveux et me demanda s'il devait se déshabiller complètement. Je lui ai recommandé de garder son slip. Il s'allongea sur le lit, ventre contre le matelas et me montrait son adorable petit cul qui me narguait presque avec indécence.

J'ai commencé par son cou, ses bras, son dos, ses jambes et, à la fin, j'ai glissé mes doigts sous le slip pour masser ses fesses. De lui-même, il enleva son slip. Je vis que sa queue était toute bandée ce qui produisit un solide effet sur la mienne. Quand j'eus terminé avec le dos, il se retourna me montrant ostensiblement sa belle queue tout droite, raide, longue et mince comme un fin bambou.

Il me regarda avec un sourire empreint d'inquiétude et me dit doucement comme pour me faire une invitation : «You like? (Tu aimes?)» Évidemment que j'aimais. Je n'attendais que ça. Mais j'ai prolongé le plaisir de l'attente. J'ai massé ses épaules, ses bras, sa poitrine, de nouveau ses jambes, puis, j'ai doucement manipulé ses couilles. Je l'ai sucé en passant un doigt sur et dans son cul. Il fermait les yeux en serrant les paupières comme s'il appréhendait une catastrophe ou comme un enfant obéissant qui résiste à les ouvrir de peur de faire fuir le Père Noël quand on va le chercher dans son lit au milieu de la nuit pour qu'il puisse ouvrir ses cadeaux. Il soufflait fort. Son ventre se creusait et se gonflait et, finalement il cracha son jus dans ma figure sans m'avertir. Mais je fus plutôt content de cette négligence.

Quand il eut repris ses esprits, il me dit : « Thank you vely much! My friend Sack say you vely goood in sek. You semoke goood!» Il fallait comprendre et traduire: « Merci beaucoup! Mon ami m'a dit que vous étiez très bon côté sexe. Vous sucez (smoke) quelle image bien!» Puis, il fonça sous la douche.

Il en sortait à peine quand les autres arrivèrent avec le lunch. L'odeur du sperme les fit rire, sauf le frère aîné de Sack qui parut plutôt dégoûté. J'ai entendu Sack demander à Nan s'il avait aimé ça et si je l'avais sucé. Il répondit avec enthousiasme et encouragea Sun à subir mon «outrage». C'était fantastique disait-il! L'autre se montra fermement résolu à ne pas m'essayer.

On bouffa en plaisantant et en parlant d'autres choses. Ils me demandèrent où je les conduirais pour voir des filles. J'avais ma petite idée là-dessus. Je connaissais un bar mixte à Silom. Je ne voulais pas d'un bar à filles qui m'aurait coûté une fortune. Les Thaïs étant incapables de dire «Non!», les filles auraient commandé des tas de rafraîchissements qu'il m'aurait fallu payer. Le bar mixte était naturellement plus discret. Mais les spectacles étaient aussi cochons que ceux des bars à filles ou à garçons et souvent davantage. Ils demeurèrent bandés toute la soirée.

Ne serait-ce que pour voir la tente énorme qui se dressait dans leur jeans, la soirée valait le coût qu'elle représentait. Ils en bavaient. Ils rougissaient, blêmissaient et se poussaient en riant et en passant des commentaires sans doute salaces que je ne comprenais pas. Ils tentaient de garder une certaine contenance mais une éjaculation dans la figure d'une fille par son partenaire durant le spectacle leur faisait ouvrir la bouche comme si leur mâchoire se décrochait.

C'était merveilleux à regarder. Ces puceaux de la campagne débarqués en ville qui constataient pour la première fois que le sexe qu'ils croyaient réserver pour les grandes occasions quand on n'était pas marié, se vivait tous les jours, par tout le monde et à tout moment du jour ou de la nuit, dans les grands centres. Ils avaient les narines ouvertes tant ils cherchaient à respirer profondément pour ne pas perdre le contrôle de leur corps.

Vers minuit, comme ils étaient assez ronds des bières qu'ils avaient ingurgitées et sûrement assez réchauffés pour accepter bien des propositions afin de soulager la pression qui s'exerçait dans leurs couilles qui devaient sûrement être au bord de l'explosion, et comme mon porte-monnaie s'était délesté de ses dernières pièces de monnaie, j'ai donné le signal du départ.

De retour à l'hôtel, mon problème était de les empêcher d'aller se soulager tour à tour aux toilettes. En entrant, j'ai donc improvisé un vrai branle-bas de combat, tout à fait exagéré, pour organiser notre installation pour le dodo. J'ai suggéré pendant qu'on se déshabillait de leur donner un massage pour les soulager des tensions accumulées durant la soirée.

Les regards se portèrent sur Sun qui n'avait jamais bénéficié de mes services. J'avoue qu'il m'excitait beaucoup. Il était moins beau que Sack, son frère, mais beaucoup plus racé que lui. C'était un jeune homme court, voire petit, mince et sombre. Les cheveux noirs qui lui tombaient un peu sur la figure formaient une large mèche lui cachant parfois un ?il. Il semblait avoir de merveilleuses petites fesses du genre de celles qu'on adore tenir dans chacune des mains. Son pénis faisait une bosse devant son jeans et n'avait rien perdu de sa rigidité, même durant le chemin du bar à l'hôtel. Il devait être épuisé tel celui qui a pris une dose trop importante de Cialis ou de Viagra.

Aussi, quand les autres insistèrent pour qu'il accepte un massage de mes mains lui disant qu'ils allaient rester dans la chambre, ce qui lui parut une garantie de préservation de sa virginité mais qui ne me paraissait, quant à moi, rien d'autre qu'un leurre, finit-il par accepter mais en spécifiant qu'il garderait ses vêtements. Cela était impossible. J'ai donc réussi, à l'aide de son frère et de son ami, à le convaincre de retirer ses fringues sauf son slip auquel il tenait comme un moine médiéval à son silice. Je lui ai répété, pour le rassurer, qu'ainsi court vêtu, il était toutefois tout aussi recouvert que lorsqu'il allait à la plage en maillot de bain. Cela eut l'heur de le calmer un peu probablement parce qu'il était trop inquiet pour penser correctement. Car, à la plage, personne ne le caressait pendant qu'il était allongé sur le sable. Dans cette chambre, ce serait bien différent.

Mais l'alcool, la fatigue et les images de cul qu'il avait emmagasinées toute la soirée et les commentaires de ses copains sur mes bons «services», tout cela avait finit par faire son effet.

Nan s'installa, revêtu de son seul slip, dans le fauteuil qu'il approcha près du lit. Sack se plaça sur le lit assis sommairement en position du lotus, lui aussi ne portant que son slip. Et finalement Sun accepta de s'allonger sur le ventre pour recevoir son premier massage.

J'ai utilisé de l'huile à massage pour rendre le contact plus sensuel. Son corps était très dur et ses muscles tendus?.il fallait s'y attendre. La tension se lisait dans ses yeux et aux commissures de ses lèvres. Mais ce petit corps était une merveille. Il était bien le frère de son frère, si je puis dire une telle bêtise.

La peau sombre et douce comme de la soie thaïe, même s'il était Birman, les muscles fermes et découpés, les pieds larges et solides, des fesses découpées comme une sculpture sous le slip et une odeur de jeune mâle excité qui a eu un peu chaud, bref, de quoi faire chavirer une embarcation de «folles».

J'ai bandé dès les premiers contacts avec sa peau. Comme j'étais aussi en slip??pour le confort bien sûr?..Sack et Nan s'aperçurent de mon état mais se contentèrent de sourire en pointant mon slip avec un doigt relevé afin de ne pas attirer l'attention de mon fragile client. Ils bandèrent eux aussi lentement en constatant mon excitation.

J'ai massé tout son dos, son cou, l'arrière de ses bras, ses pieds qui sentaient les solides pieds de gars, mais les flip-flop qu'il avait portés atténuaient l'odeur. J'ai massé également l'arrière de ses jambes, ses cuisses et, en passant lentement et sensuellement entre elles, j'atteignis le périnée. Il sursauta quand, par hasard (Humm! Humm!), j'ai touché à son scrotum.

À ce stade du massage, Sack et Nan se caressaient le sexe sous leur slip et, durant quelques secondes, ils ne dédaignèrent pas de le sortir pour le branler un peu puis pour le remettre ensuite dans son étui de coton afin que Sun ne se rendît compte de rien. Mais moi, je voyais, je regardais, je caressais et je me caressais aussi entre les étapes en sortant ma queue de mon slip comme le faisaient mes deux autres copains. J'étais surpris de voir que Sack et Nan semblaient à l'aise de se masturber l'un devant l'autre.

J'ai appris le lendemain qu'ils avaient eu des jeux sexuels durant leur adolescence qu'ils n'avaient pas vraiment repris depuis longtemps. Ça les branchait de voir ce que le sexe de l'autre était devenu et de reprendre ce jeu, abandonné mais jamais vraiment oublié, et qui n'avait jamais cessé de les intéresser non plus.

Parvenu aux fesses, mon excitation me poussa à tenter de retirer le slip de Sun. J'ai glissé mes doigts dans les élastiques de la taille, mais par un geste brusque, il a saisi mes poignets et les a retirés des bords de son slip. J'ai alors simplement glissé mes mains sous le tissu du slip et j'ai massé ses fesses sans l'enlever. Il m'a laissé faire. J'étais presque étonné.

Mais, pendant que je caressais, pardon, massais ses fesses, il émettait des bruits de contentement et de plaisir. Quand je lui ai fait signe de se retourner, il ne bougea pas. Il a fallu plusieurs tentatives avant qu'il ne cède et ne se retourne avec une extrême lenteur.

C'est alors que nous apparut un sexe magnifique confiné difficilement sous le tissu du slip, prêt à exploser et qui émettait de longues coulées de liquide gluant, signe avant-coureur d'une éjaculation imminente. Je comprenais alors son hésitation à se retourner. Il ne pouvait plus cacher que mes gestes lui plaisaient grandement et réveillaient son appétit sexuel.

Sa queue faisait une masse énorme dans le slip de telle sorte que les coutures repliées près des cuisses, un peu élimées, étaient si distendues qu'on voyait inévitablement son sexe par les ouvertures qu'elles faisaient. C'était ultra-bandant! En se retournant, il ne put manquer la vision de mon sexe bandé dans mon slip et celui de ses copains qui se caressaient maintenant sans gêne. Sack avait enlevé son slip et se masturbait sans réserve avec lenteur, les yeux fixés sur son frère. Nan enleva son slip dès que Sun fut retourné et se masturba devant nous sans complexe. Sun ouvrit la bouche toute grande d'étonnement quand il vit son frère et Nan se branler sans gêne devant tout le monde. Mais, il la referma en même temps que les yeux et tenta de s'abandonner lui aussi au plaisir qu'il ressentait.

J'ai massé son cou encore une fois et sa figure en insistant autour des lèvres et sur les tempes pour enlever les tensions. J'ai refait ses épaules et ses bras, ses mains et ses doigts, sa poitrine et ses jambes. Arrivé à ses cuisses, j'ai insisté sur l'intérieur de celles-ci provoquant des respirations profondes et des mini-râles chez mon «patient». Dans un suprême effort, après avoir consulté du regard mes deux témoins et avoir obtenu leur approbation, j'ai tenté une nouvelle attaque du slip de Sun. Cette fois-ci, il ne résista pas longtemps et avec moins d'énergie. Il fit un mouvement raide et vif de contraction bien légitime en se voyant abandonner la partie, mais il se détendit et me laissa emporter le morceau de coton qui servait de fragile rempart à sa pudeur, peut-être même à sa virginité. Triomphant, j'ai enlevé ce qui me restait également de protection et ma queue se dressa toute victorieuse devant le corps de Sun. Nos deux «obélisques» jouxtaient côte à côte comme des gloires de Louxor.

Sa queue était plus courte que la mienne mais plus large et plus massive. Elle était un morceau de choix, bleuâtre et marron avec un gland mauve entouré d'un cerne rose où traînaient quelques débris blanchâtres de jouissances récentes involontaires dont l'odeur était assez discrète pour ne pas repousser mais assez présente pour réveiller une envie de cul même chez un moribond.

Les garçons qui assistaient à mon triomphe, qui était aussi un peu le leur, ne se gênèrent plus pour reprendre activement leur branlette. Mon «patient» gardait les yeux fermés attendant la suite de son plaisir et pour éviter de prendre peur devant le spectacle qu'il se savait offrir à l'assistance.

J'ai commencé par caresser ses couilles en lui manipulant la poche avec douceur et fermeté. Puis, j'ai aspiré chacun de ses testicules dans ma bouche en le massant avec ma langue. Sun ne retenait plus ses bruits de satisfaction.

Enfin, j'ai aspiré toute sa queue dans ma bouche et je me suis appliqué à mon travail avec une attention rare et quasi professionnelle. Car je ne voulais pas qu'un geste provoque une sensation désagréable qui l'aurait sorti de son bonheur et ramené à ses réserves. Ses râles devinrent plus soutenus et plus profonds. On aurait dit un dormeur rêvant aux anges.

Quand j'ai voulu relever ses jambes, à ma très grande surprise, il ne résista pas. Cependant, je n'ai fait aucun geste qui pouvait laisser croire que je voulais l'enculer. Je n'ai donc pas remonté ses jambes sur sa poitrine?..juste assez élevées pour pouvoir rejoindre son cul avec ma langue. Quel beau petit cul il avait! Une belle rondelle mauve et rose sans poil entouré d'un cercle jaune et marron. Et cela sentait le cari et la citronnelle. Un vrai délice! Quand ma langue s'enfonça dans sa cavité secrète, il émit un grand gémissement qui ne s'arrêta que pour reprendre quelques secondes plus tard. Il semblait au paradis. Il commença lui-même à se masturber durant mon «traitement». Sa respiration devenait de plus en plus rapide et saccadée. En jetant un ?il sur mes voisins de gauche et de droite, je vis qu'ils approchaient d'un point de non-retour. La chambre était pleine des odeurs de gars qui se branlent, de cul, de pieds et de sueur. Les phéromones emplissaient l'espace.

Soudain, Sun se redressa, ouvrit les yeux, regarda à droite et à gauche son frère et son copain qui étaient au bord de jouir. Il regarda avec une sorte de «surprise» ma queue prête à éclater et, poussant un cri qui semblait venir de très loin, remontant peut-être même jusqu'à l'origine du monde, il poussa sept bons jets de sperme. Quelques uns lui «lacérèrent» la figure tandis que d'autres atterrirent dans la mienne. Les garçons crièrent aussi en explosant et je n'eue rien à toucher pour éjaculer partout sur le lit et sur mon cher «client».

Je suis retombé sur le lit, le bras tendu sur la poitrine de Sun. Sack, couvert de son sperme s'est allongé près de moi et Nan est venu se placer entre mes jambes et celles de Sun. Sans prendre soin d'éteindre la lumière, on s'est endormi ainsi jusqu'à l'aube sans dire un seul mot.

En m'éveillant, je craignais que Sun n'éprouvât une bonne culpabilité. Je fus étonné de constater que je me trompais. Nan et moi nous éveillâmes en premier. Nan empoigna aussitôt sa queue toute bandée par les rêves récents et entreprit de se branler. Il me regarda en m'invitant à le suivre. Le mouvement de nos queues réveilla Sack qui fit la même chose que nous.

Sun, secoué par le mouvement du matelas où trois gars se branlaient, finit par se réveiller. Il nous regarda un peu consterné se demandant quelques instants où il pouvait bien se trouver et ce qu'il avait fait la veille. Puis, en souriant, ce qui était rare dans son cas, ajouta : « iik tham aray? (Alors on le fait encore?)». Puis il prit sa queue toute bandée qui se souvenait sans doute du plaisir qu'elle avait eu la nuit dernière et il nous accompagna sans réserve cette fois-ci. On se branlait à l'unisson, Nan et Sack avec un doigt dans le cul. Voyant qu'ils avaient l'air de bien s'amuser, et se souvenant des sensations de la veille, Sun les imita. On cracha notre foutre les uns après les autres à quelques instants d'intervalle.

On alla à la douche deux à deux; Sack avec son frère Sun et Nan avec moi. Puis ce fut le déjeuner et les adieux. Je suis allé les reconduire au quai de l'Oriental sur New Road près de Silom. Nos adieux furent assez émouvants car je ne croyais pas les revoir avant quelques années peut-être, ce qui s'avéra être la vérité.

Je suis retourné à l'hôtel le c?ur gros mais plein d'une nouvelle espérance car j'avais reçu une lettre de David à la poste restante. Il arrivait dans deux jours avec un nouvel ami, me disait-il, sans rien préciser davantage. Bah! On verra bien.

Entre temps, ayant un peu de temps devant moi, je suis allé au Wat Po pour remercier Bouddha de ses bontés et recevoir un bracelet de chance d'un moine Phra en tunique marron. Je ne croyais pas à tout cela; mais l'environnement et cette étrange culture avaient agi sur moi comme un dressage et je me surprenais à accomplir des rites qui me semblaient tout naturels, à moi qui ne les comprenaient pourtant pas très bien.

Alexandre

À suivre : Bangkok Blues 8 : Le retour de David

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