Big Apple

By Adelard Dore

Published on Jun 9, 2014

Gay

Big Apple 9

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Le marchand d'herbe de Greenwich

Il pleuvait des cordes sur New York quand Fred arriva pour son rendez-vous. L'humidité forçait la diffusion des odeurs et je pris conscience qu'il sentait, ou semblait sentir, plus fortement que la dernière fois. Était-ce mon imagination? Ce qu'il m'avait raconté prenait de plus en plus forme dans mon esprit et j'en arrivais à désirer le voir nu devant moi durant nos rencontres. Je me plaisais aussi à imaginer qu'il me rendait des « services » sexuels et privés comme ceux qu'il avait dispensé à Stan ou à Max. La négligence de son hygiène personnelle recelait peut-être une intention de me séduire. Étrange réversibilité des choses! Après notre traditionnel café, il reprit son récit.

...

Stan et Max prirent une douche mais Fred dut les regarder faire laissant sécher tranquillement sur lui la pisse de ses deux copains et les coulées encore gluantes du sperme de Max sur son dos. Il puait la sueur, le foutre et la pisse, sans compter les autres odeurs dont il n'avait pu se débarrasser avant l'arrivée de Stan, suite à son jogging et à la session de branle qu'il s'était accordée la veille avant d'aller dormir.

Stan choisit pour lui un jeans assez moulant (il ne débandait pas) sans slip et un t-shirt sportif, sale, plein de transpiration, récupéré dans le panier à lessive. « Mais Stan! Je ne peux pas aller au resto comme ça. Je vais faire fuir les clients. »

« Si tu dis encore un seul mot, Fred, je te mets aussi de la merde sur le front » répondit Stan. Fred se tut évidemment. Ils sortirent dîner dans un excellent resto mexicain de Chelsea sur la 10è Avenue. En entrant, Fred comprit pourquoi Stan avait choisi cet endroit. Les tables étaient presque collées les unes aux autres. Sa négligence hygiénique serait immédiatement perçue par les occupants des tables voisines. Fred était rouge de honte. Il ne lui fallut pas non plus beaucoup de temps pour percevoir les regards accusateurs, réprobateurs et presque menaçants que ses voisins de table lançaient dans sa direction. À la table de droite, de beaux jeunes hommes musclés, tout à fait modèles de la « gentry » gay de Chelsea ou de Greenwich demandèrent pour changer de place et ne se gênèrent pas pour faire des commentaires sur les raisons motivant leur demande de déplacement. Humilié, Fred ravalait ses larmes.

Stan était tout à fait à l'aise s'amusant même à faire des commentaires qui s'ajoutaient à ceux des voisins de table. « Tu devrais te laver parfois, mon cher Fred. Tu pue cent lieues à la ronde. Tu ne vois pas que tu fais fuir tout le monde. » Et il se mettait à rire avec éclats. Max était très mal à l'aise et se demandait dans quelle « galère » il s'était embarqué.

Après le dîner, ils rentrèrent par Greenwich Village et, au coin de Christopher Street et Hudson Street, ils entrèrent dans une boutique de sexe où Stan fit faire des achats à Fred, toujours rouge de honte. Il lui demanda d'acheter des liens, un gode, des boules chinoises, un vibrateur, un slip de femme tout à fait affriolent avec de la dentelle, une petite bouteille de poppers, un nécessaire à douche anale et, durant les achats, il faisait des tas de commentaires genre : « Oh regarde, Fred, la jolie culotte. Tu serais mignonne là-dedans. Ton beau petit cul bien moulé sur les dentelles!........Oh! Il faut que tu achètes ces liens pour que Max et moi on puisse t'attacher pendant qu'on t'encule...Oh! Un vibrateur pour préparer ton petit cul pendant que tu nous suces... Tu pues comme une mouffette, Fred. Il faut que tu achètes ces poppers pour que Max et moi puissions oublier combien tu sens mauvais pendant qu'on te baise...Achète ce truc pour les lavements, on en a marre de ta merde sur nos queues après la baise...Et ainsi de suite; il s'amusait à rendre Fred mal à l'aise, voire à l'humilier. Max restait silencieux. Il éprouvait de plus en plus de la pitié pour Fred. Au retour, Stan s'arrêta dans une cabine pour faire un téléphone et on reprit le chemin de Tribeca.

En entrant au loft, Stan annonça que le lendemain personne n'irait travailler. Ils allaient tous se déclarer malades car la nuit serait chaude et palpitante. Faut dire que durant le repas, Max s'étant levé pour aller aux toilettes, Fred avait enfoncé la poudre d'un viagra dans son dessert. Max commençait à avoir chaud et à se sentir sexuellement très allumé encore une fois, mais plus allumé qu'il ne l'avait encore jamais été durant sa vie. Il voulait baiser et il se sentait prêt à tout faire ou presque. À peine à l'intérieur, Stan ordonna à Fred de se mettre tout nu, d'aller se doucher le cul pour être prêt à les « recevoir proprement », de revêtir sa petite culotte de dentelle blanche et d'aller s'assoir dans le coin de la pièce en attendant qu'ils aient besoin de lui. Fred aussi était encore allumé car Stan l'avait forcé à prendre une autre pilule viagra au resto et l'extasy du matin faisait encore un peu d'effet.

Stan et Max fumèrent un joint «d'herbe» et allèrent le partager avec Fred dans son coin. Soudain, on sonna à la porte. Fred blêmit. Et si c'était quelqu'un de sa famille ou des amis????????? « Tu vas répondre, Fred? » demanda Stan innocemment. « Mais je ne peux pas, Stan. Je suis tout nu et sale et ... » Il renifla quelques sanglots.

« Tu vas répondre Fred, peu importe qui vient! » Mais Stan savait qui c'était. Il avait téléphoné à son fournisseur de marihuana de Greenwich qui arrivait pour la soirée. Le cœur presque hors de la poitrine, Fred ouvrit la porte et découvrit un Noir assez grand, bien fait, début vingtaine, cheveux crépus, nez fin à la racine et empâté au-dessus de lèvres, roses et délicates, mais fermes et sensuelles; un très beau Noir en somme. Stan se leva pour l'accueillir : « Salut Buddy! (Buddy c'était son surnom. Son vrai prénom était Gordon). Je te présente mon ami Fred, qui porte sa petite culotte pour les grandes soirées... et par là c'est Max, un grand copain. » Il fit entrer Buddy et l'invita à s'assoir. Il expliqua la nudité de Fred en des termes semblables à ceux qu'il avait utilisés le matin même pour l'expliquer à Max.

« Mon très cher Fred est ma « botte » nolisée! Il fait ce que je lui demande autant pour moi que pour mes amis, n'est-ce pas Max? Max a eu le plaisir d'apprécier ses services professionnels. _ Il eut un grand éclat de rire_ Tu sais, il adore les Noirs, leurs pieds et leur sac de couilles surtout. Il pourrait te faire mourir de plaisir. Mais avant, goûtons à ton nouveau « mélange » et prenons un bon café que Fred fait à merveille. » Fred alla faire du café. Stan vint le rejoindre pour mettre un viagra dans la tasse de Buddy. Il en avala un également. Il caressa Fred au passage sur la nuque, dans le bas du dos, sur les fesses, passa un doigt dans la craque de son cul, lui saisit les couilles et lui murmura à l'oreille : « Je ne t'oublie pas, mon beau Fred. Tu es toujours dans mon cœur et dans mon esprit. Je te prépare un moment inoubliable. » Et il retourna au salon.

Pendant les cafés, Fred resta assis par terre dans son coin, tout en sirotant le sien. Stan l'avait autorisé en s'en servir une tasse. Les trois compères prenaient le leur tout en fumant un joint du nouveau mélange préparé par Buddy. Il fallut peu de temps pour que le cocktail de « pot » et de viagra produise son effet. Ce fut d'abord Max qui, depuis déjà un bon moment, ne se pouvait plus. Il se tortillait sur le canapé replaçant sans cesse une érection impossible. Il commençait à se rendre compte que cette érection avait quelque chose d'anormal. Jamais il ne s'était senti aussi possédé que maintenant.

Stan s'en aperçut et commanda à Fred une première opération. « Fred! Tu ne vois pas que notre ami Max a des tensions extrêmes dans sa queue. Il faut que tu fasses quelque chose pour le soulager ». Fred se dirigea à quatre pattes entre les jambes de Max. Il lui caressa la bite à-travers le jeans et ouvrit sa braguette. Il plongea sa main dans l'ouverture et retira la queue toute bandée de Max. Ce dernier était rouge de gêne mais il sentait qu'il ne pouvait pas s'arrêter. Il lui fallait du sexe à tout prix. Jamais, avant ce soir, il n'aurait autorisé un gars à lui sortir la queue devant d'autres gars.

Mais, voilà, il se sentait hors de lui-même. La charge sexuelle qui l'inondait littéralement était au-delà de ses résistances. Il contribua même à se mettre à l'aise en retirant lui-même son pantalon et son t-shirt. Il se surprit lui-même en disant à Fred : « Ouvre bien ta petite gueule mon Fred et prend un peu de mon morceau. » Stan était heureux des progrès si rapides de son protégé. Il regarda en direction de Buddy qui se caressait en fixant la scène de Fred suçant Max. Lui aussi sentait que l'herbe faisait des effets bizarres et inconnus; jamais il n'avait eu en fumant une telle envie de cul. Quand la proposition de Stan arriva, elle fut donc accueillie avec soulagement : « Allez Buddy! Il ne faut pas te priver. Tu peux te mettre tout nu si tu veux et profiter de la vue. On est entre copains...tu pourras même profiter de la gueule de Fred tantôt. D'ailleurs, moi aussi, je vais prendre mes aises ». En finissant sa phrase, il se déshabilla complètement jetant ses vêtements partout sur le plancher. Il afficha une belle queue toute bandée et super raide, la pilule ayant commencé son effet. Buddy retira toutes ses fringues, mais conserva son slip sur une queue toute raide. « Il faut que Fred te fasse un job de pieds et te fasse les honneurs de sa maison, Buddy, cria Stan. Allez! Fred, je sais que Max te plaît, mais il faut servir notre ami Buddy également. À ses pieds tout de suite! ».

À regret, Fred lâcha Max et se dirigea vers les pieds de Buddy. Ils n'étaient pas sales comme il le croyait. Buddy s'était douché sûrement récemment. Mais ses pieds enchaussés dans des bas de laine et des baskets avaient tout de même une forte odeur sombre et tenace. Aussi, Buddy était Noir. Il dégageait cette odeur caractéristique des Noirs qui, même très propres, continuent de répandre cette ombre olfactive, un peu étouffante, comme un camphre obscur et capiteux mais terriblement excitant.

Pendant que Fred léchait les pieds de Buddy, Stan avait avancé son fauteuil plus près du canapé et enfonçait son gros orteil dans le cul, maintenant propre, de Fred. Il lui labourait le fion avec insistance. Buddy et Max le regardaient faire avec un certain étonnement. Puis, s'adressant à Max qui semblait super excité et prêt à tout, Stan lui demanda avec un air malicieux et un clin d'œil : « Dis donc, Max, tu ne serais pas intéressé par hasard à goûter un peu à notre ami Fred. Il a tant fait pour nous depuis ce midi. Il affiche un bien beau cul tu sais. Tu as dû remarquer d'ailleurs; et histoire de rendre Max plus à l'aise, il ajouta : moi j'y ai goûté avant que tu arrives. Il était encore un peu puant, mais là, il l'a bien nettoyé, tu ne devrais pas manquer ta chance. »

Hésitant, mais tellement excité, Max s'allongea sur le tapis derrière Fred et, lui attrapant les cuisses, ramena son cul sur sa figure. Fred avait douché l'intérieur de son cul, mais il n'avait pas eu le droit de prendre une douche. Il sentait encore le pipi, le sperme et la sueur de sa journée.

Max ne pensait pas qu'il puisse être aussi excité par l'odeur du cul d'un gars. Il n'avait jamais vraiment cru que ça lui plairait... Quoique!!!!!!!!!! Il se souvint peu à peu, au fur et à mesure que sa langue faisait naturellement son chemin dans le trou de Fred, que, au cours de son adolescence, il fixait le cul des hommes. Il regardait leurs fesses dans le métro, de même que le cul des travailleurs de la construction accrochés aux édifices de Manhattan, les paires de fesses splendides des Portoricains, le cul des Noirs, presque toujours bombé, ferme et invitant (d'ailleurs, il avait tout de suite regardé et envié le cul de Buddy), l'arrière du pantalon des hommes en costume qui retiraient leur veste et la mettaient sur une épaule durant la pause-midi à Central Park, celui des garçons livreurs comme lui...Il se rappela aussi comment il aimait regarder son propre cul dans une glace quand il se branlait chez lui. Il aurait parfois voulu être assez athlète pour pouvoir le lécher. Déjà, il enviait ceux qui pouvaient se sucer en entrant toute leur queue dans leur bouche. Lui, il parvenait à sucer son gland et à éjaculer dans sa bouche, mais il n'arrivait pas à tout prendre. Il se rappelait aussi, tout en léchant le trou admirable de Fred, qu'il avait toujours trouvé que le cul sentait bon le sexe et les hormones mâles.

Il revint même à sa mémoire, qu'à quelques reprises, ayant hélé un taxi au moment où le client précédent, particulièrement sexé, en descendait, il lui revint en mémoire, dis-je, que tout de suite après avoir dit au chauffeur sa destination, il avait plongé son nez dans la housse du siège pour tenter d'attraper les effluves restantes du cul du voyageur précédent. Il avait fait la même chose dans les bus ou dans la salle d'attente du médecin quand il était le dernier patient et quand celui qui le précédait venait tout juste de quitter le fauteuil où il était resté assis assez longtemps. Wow! Il avait oublié tout cela ou plutôt, il avait, selon le mot de Freud, décidé que ce désir n'était pas lui vraiment; il était un non-moi. Lui se savait un garçon bien et les garçons bien élevés et propres ne sentent pas le cul des messieurs et ne le lèchent surtout pas. Cela est bon pour les homos pervers et dégénérés. Mais voilà qu'il était en train de faire ce que font les « dégénérés » et il se souvenait tout à coup qu'il avait toujours voulu cela et maintenant, il comprenait qu'il adorait ça. Bien sûr, Stan s'aperçut qu'il se passait quelque chose dans la tête de Max et il se douta, à le voir faire, qu'il prenait son pied. L'occasion était trop bonne.

« N'est-ce pas qu'il goûte bon le cul de mon Fred? N'est-ce pas Max? » Ce dernier murmura un oui à peine audible car il avait les joues coincées entre les fesses de Fred. « Mais le mien aussi est délicieux Max...je suis sûr que ça te plairait d'y goûter. Tu pourrais ensuite comparer. C'est ta chance ce soir. Il y en a trois, le tien mis à part, pour satisfaire ta curiosité. Et puis, on est entre copains. Allez! Viens un peu ici! « Et il releva les jambes pour bien montrer son cul à Max et le tenter. À regret, Max quitta le trou de Fred qui avait cessé de laver les pieds de Buddy avec sa langue et lui bouffait maintenant la poche de couilles à pleine gueule.

Il s'avança prudemment vers Stan dont il redoutait les ordres et l'autorité. Ce dernier le fixa longuement du regard et ajouta, au moment où le nez de Max s'approchait de son cul : « Toi aussi, tu es un vrai petit cochon Max et tu as une propension à devenir un belle salope comme Fred. Tu vois, un gars comme moi ne s'approcherait jamais du cul d'un autre gars. Mais tu aimes ça, n'est-ce pas? Je t'offre un rêve à toi aussi. Tu es la deuxième personne dont je fais le bonheur aujourd'hui ». Et finissant ces paroles, il saisit la chevelure de Max par sa queue de cheval et tira la tête jusqu'à ce que la figure soit toute entière dans sa craque de cul. « Respire bien fort, mon cher Max, je veux t'entendre apprécier l'odeur de mon cul et ensuite je veux sentir ta langue parcourir toute ma craque de haut en bas. » Max s'exécutant, Stan le complimenta : « Très bien Max! Tu vas pouvoir rivaliser avec Fred. Buddy et moi, on va devoir juger lequel de vous deux est le meilleur lécheur de cul » Et il se mit à rire, confirmant ainsi la soumission de Max qui sentait que Stan avait lu en lui comme dans un livre ouvert au moment même où il prenait conscience pour une première fois clairement de ses désirs cachés voire ignorés ou niés.

Absorbé par les services que lui rendait Fred, Buddy en arrivait à oublier ce qui se passait autour. Ouvrant les yeux, il s'aperçut tout à coup que Stan et Max étaient disparus. Mais, comme il entendait du bruit et des voix dans la salle de bain, il conclut qu'ils ne devaient pas être très loin. Effectivement, Stan avait entraîné Max dans la salle de bain et le contraignait à prendre une douche rectale. Pour augmenter le malaise de Max, il lui disait qu'il voulait assister à toute l'opération. Il voulait vérifier s'il allait bien se nettoyer car il avait un beau cadeau pour lui. « Je ne me suis jamais fait enculé, Stan, dit Max, ce n'est pas dans mes fantasmes et ce ne sera pas pour ce soir. » « Je te conseille en tout cas de faire ce que je te dis pour l'instant. On parlera plus tard de t'enculer ou pas. Tout ce que j'exige maintenant, c'est que tu te laves parfaitement le dedans du cul, voilà tout » conclut Stan avec fermeté. Et il ajouta : « J'espère que tu es gêné de faire cela devant moi. Plus tu seras mal à l'aise, plus tu me remercieras demain car plus tu auras alors exploré tes désirs secrets. C'est gênant, n'est-ce pas Max de se laver le dedans du cul devant un bon copain? » Max était en effet rouge de honte et de colère aussi. Il aurait voulu casser la gueule de Stan, mais, en même temps, il savait que Stan avait raison et que ce qu'il était en train de vivre, il l'avait rêvé secrètement sans jamais se l'avouer. Stan lisait en lui maintenant, comme il l'avait fait plus tôt, et sans doute comme il sera maintenant capable de le faire plus tard dans la soirée. Il se savait complètement soumis à Stan. Tel Fred, le matin même, il était tombé dans son piège et il devait conclure, avec rage presque, que c'était pour son plus grand bonheur.

Quand ils revinrent au salon, Stan tenait Max par la main. Il annonça à la compagnie que Max était maintenant propre en dedans, tout comme Fred. On allait donc lui faire essayer quelque chose de « sublime », dit-il. Il sortit les boules chinoises de leur sac et invita Max à se mettre à genoux sur le fauteuil le cul dans la direction des autres assis sur le canapé. « J'ai un travail pour toi, Fred, dit Stan à ce dernier. Tu vas faire plaisir à Max et lui enfiler les boules chinoises. Les cinq doivent entrer; cela va lui masser la prostate. Il va monter au septième ciel. » Et il éclata de rire.

Déjà Max se sentait rendu au moins au sixième ciel. Le lavement en présence de Stan et l'effet maintenant très fort du viagra, le rendait prêt à répondre à toutes les demandes. Il se gardait bien de le dire car il était inquiet de là où on voudrait le mener, mais il se sentait volontaire à tout prendre.

Il était aussi très excité à l'idée que Fred serait l'opérateur. Il commençait à ressentir une tendresse toute spéciale pour ce beau jeune homme qui se retrouvait sur le même banc que lui, c'est-à-dire sur le banc des soumis. Chose étrange cependant, il se sentait confus car il se souvenait que le plaisir qu'il avait ressenti à dominer Fred plus tôt dans la journée était aussi intense que celui qu'il éprouvait maintenant à être dominé. Il percevait aussi que l'intensité de ses sensations actuelles était conséquente de celles qu'il avait éprouvées durant l'après-midi. Aussi lui vint-il à l'idée que l'inverse pouvait peut-être s'avérer vrai également. Fred parcourait peut-être maintenant le chemin inverse du sien. Et si Fred, par la même occasion, éprouvait une tendresse pour lui semblable à celle que lui éprouvait pour Fred? Quels partenaires merveilleux ils feraient! Mais cela devait sans doute être encore un fantasme ou un rêve. Il se savait un jeune homme solitaire et condamné à livrer des pizzas. Ce soir était un soir magique et il devait se contenter de le vivre comme tel.

Il ouvrit le plus possible son cul aux boules que Fred poussait dans son trou et la pression qui augmentait après l'introduction de chacune, durcissait à l'extrême son érection. Son méat dégoulinait de liquide. Fred s'en aperçut et vint en cueillir plein le bout de ses doigts avant de le bouffer comme une précieuse liqueur. Quand toutes les boules furent introduites, Fred attrapa l'anneau fixé au bout de la corde reliant les boules et s'amusa à tirer légèrement; les boules exercèrent alors une forte pression sur l'anus qui tentait de s'ouvrir pour les expulser. Max hurlait de plaisir. Sa prostate ainsi massée et surexcitée par le viagra le menait au bord de la jouissance. Stan ordonna à Fred d'arrêter de tirer sur la corde et à Max de s'assoir confortablement sur le fauteuil. Ce fut ensuite au tour de Fred de se mettre à genoux sur le canapé cette fois et Stan entreprit de l'enfiler avec un gode représentant la queue d'un Noir. « C'est une préparation au morceau de Buddy, mon cher Fred, déclara Stan. Il faut t'y faire. La soirée ne se terminera pas que tu ne lui ais goûté jusqu'au fond ». Encore une fois, il éclata de rire.

Puis, se retournant vers Max, il lui dit de relever ses jambes et de jouer avec la corde qui retenait les boules. Quant à Fred, il dut s'assoir sur le canapé, juste en face de Max, et s'amuser lui-même avec son gode. « Je veux que vous vous regardiez vous amuser avec le cul bien plein des nouveaux jouets de vos papas favoris, mes trésors. Mais n'ayez pas le malheur de jouir! Cela vous vaudrait une terrible punition. »

Max et Fred n'osaient pas se regarder trop longtemps car la vue l'un de l'autre les aurait menés à la jouissance. Ils ralentissaient le rythme et faisaient forcément du edging (se mener jusqu'au bord de la jouissance et arrêter). Stan et Buddy se branlaient devant le spectacle et jouissaient du pouvoir qu'ils avaient sur les garçons. Ce pouvoir était aussi excitant que le spectacle, surtout dans la tête de Stan dont c'était le premier fantasme.

Après un long moment de show, Stan décida qu'il était temps de faire jouir les soumis. De toute manière, ils n'en auraient pas fini après coup car le viagra continuerait de faire son effet quelque temps encore. Max ordonna à Fred d'aller lécher visiblement les bords du cul de Max complètement élargis par la pression des boules dans leur effort pour sortir. Il voulait le voir goûter au cul distendu du beau Max, dit-il et le spectacle devait en valoir le mal qu'il se donnait pour leur faire plaisir. Fred ne montrait pas qu'il était ravi, mais Max le savait. Fred prit son temps pour lécher chaque courbure du cul de Max, chaque pli, chaque gonflement. Puis il tira sur la corde lentement, vit apparaître presque la moitié d'une boule élargissant complètement l'anus. Sa langue tentait de se frayer un passage entre la boule et le bord du cul mais ne parvenait pas, bien sûr, à détendre davantage l'anus. Fred fut reconnaissant à Stan d'avoir forcé Max à se doucher profondément avant de le soumettre à l'épreuve des boules.

La première boule sortit propulsée en même temps qu'un long cri de plaisir de Max avec sa voix mâle et profonde. Le manège reprit pour la seconde boule. Fred prenait son temps car il y prenait son pied. La seconde boule sortit avec le même cri et la même pression. Quand Fred sentit qu'il ne restait que deux boules, il tira plus violemment sur l'avant dernière la faisant sortir d'un coup, ce qui fit émettre un cri plus fort et plus grave à Max. Il avait reprit sa branlette à la deuxième boule. Au moment de la dernière, il se branlait plus vite, la tête allant de tous les côtés, ce qui faisait battre la queue de cheval alternativement sur chacune de ses épaules. Enfin, Fred arracha littéralement la dernière boule d'un geste vif et violent. Max cria de toutes ses forces et des jets de foutre furent propulsés, en même temps, partout sur lui et par-dessus le fauteuil. La figure de Fred était striée de filaments de jus de cul mêlé de lubrifiant et de longues traînées de foutre descendaient sur son front et sur son nez. Stan le laissa reprendre un peu ses esprits pendant qu'il demandait à Fred de reprendre son exercice avec le gode.

Quand Stan comprit que Fred était aussi au bord de jouir, il lui demanda de cesser les mouvements et de venir avec lui, Max et Buddy dans la salle de bain. Il demanda alors à Fred de reprendre sa pratique avec le gode mais de s'étendre dans la baignoire pour le faire. Fred obéit. Il demanda alors à Max de monter dans la baignoire et de se tenir debout devant Fred le regardant se branler tout en se pénétrant avec le gode. Max obéit. C'est alors que vint l'ordre de Stan : « Tu dois avoir une sacrée envie de pisser, Max, après avoir éjaculé comme ça. » Il était certain que Max était au bord d'éclater après le massage de prostate, et forcément de vessie, que lui avaient donné les boules chinoises. « Oui! Faut que j'y aille avant de rebander » répondit Max. « Comment ça, il faut que tu y ailles avant de rebander. Tu y vas maintenant. Tu te soulages sur ton copain Fred, ton semblable, celui qui aime comme toi qu'on le traite en tantouze. Tu lui pisses dessus et garde un bon jet pour sa petite face. Il adore ça. Ah! Tu vas en voir des belles avec lui! Allez Fred! Ouvre ta petite gueule de femelle pour recevoir le pipi de ton beau copain, Max! » Max doutait que Fred obéît cette fois-ci. Il fut transporté quand il le vit ouvrir grand la bouche. « Tu vois comme il t'adore, ton petit copain, mon cher Max, il veut même boire ton pipi doré. Il a goûté à tes pieds sales. Il a dégusté ton fromage de queue. Il a déjà lécher ton cul pas encore lavé. Et maintenant, il veut absolument boire toute ta pisse, n'est-ce pas Fred? » Le n'est-ce pas revenait encore et toujours.

Max sidéré, sentant que son érection voulait reprendre, avant de perdre cet ultime moment de vivre un nouveau plaisir et, voyant par ailleurs que ce nouveau plaisir semblait réellement beaucoup plaire à Fred, prit sa belle queue dans sa main, la souleva et projeta sur la face de Fred en extase, la chopine de pisse qu'il avait préparé pour lui. À la fin de la miction, Max avait repris toute son érection tant la situation l'excitait. Fred voyant le méat de Max s'élargir pour laisser passer le flot, ouvrit la bouche, enfonça davantage le gode dans son cul en accélérant les mouvements, tant ceux de la main qui agitait le gode que ceux de sa queue qu'il branlait. Pendant que la pisse chaude de Max coulait dans la face de Fred et débordait de ses lèvres, Fred lâcha un grand cri et projeta son foutre dans l'air par-dessus le bord de la baignoire.

« Beau spectacle, mes petites! » dit Stan avec de la malice et même de la méchanceté car il était à la fois ravi et un peu jaloux d'être en train de laisser Max prendre sa place dans le cœur et l'esprit de Fred.

Quand ils revinrent au salon, Stan demanda un drink, histoire de se remettre des sensations qu'ils venaient tous de vivre. On s'assied un peu pour causer.

Stan et Buddy parlèrent des dernières performances de l'équipe newyorkaise de baseball, de leurs nuits hot en boîte, de leurs prouesses sexuelles récentes avec les filles, de dope, de vitesse automobile et de cul en général avec quelques commentaires sur la situation présente laquelle, affirmaient-ils, ne pouvait être qu'une parenthèse dans leur vie, une fantaisie folle dont on aurait été bien bête de se priver.

Stan raconta à Buddy combien il avait hésité avant de venir retrouver Fred. Mais, comme il savait que depuis des lustres ce dernier se mourait d'envie de lui sucer la queue et de lui bouffer le cul, très réchauffé après sa nuit en boîte, il avait décidé de ramasser son courage pour venir en aide à ce pauvre Fred qui se morfondait depuis tant d'années. Quant à Max, c'était une question de pur hasard. Il avait voulu en faire un partenaire pour profiter et soumettre Fred, mais il venait de se rendre compte qu'il était une tante comme l'autre et qu'il souhaitait être humilié, dominé et prit comme une salope à l'égal de l'autre. Quelle tristesse! Un si beau garçon qui se révèle un dégénéré! C'est pourquoi il avait tenu à inviter Buddy. Il ne tenait pas à demeurer seul avec ces deux femelles ni à être le seul à profiter de leur cul...deux bons garçons au demeurant, ajoutait-il pour montrer sa bonté et sa miséricorde en leur prêtant un peu de sa queue et de son cul.

Pendant ce temps, Fred et Max avaient été contraints au silence. Ils avaient eu droit à quelques gorgées de bière mais ils devaient rester à genoux, face contre terre, le cul en l'air dans la direction de Stan et de Buddy. À l'occasion, Stan, et ensuite Buddy quand il devint plus à l'aise par les propos de Stan, demandaient à Fred ou à Max de bien écarter leurs fesses afin de bien faire voir leur trou. Ils leur dirent aussi de faire régulièrement ce geste sans qu'ils leur demandent. Par ce signe, ils devaient indiquer aux deux compères assis d'avoir la bonté de les enculer quand cela serait leur bon plaisir. Ils devaient montrer à leurs « bourreaux » qu'ils étaient de plus en plus prêts à être exécutés c'est-à-dire, dans la circonstance, enculés. Comme ils se refusaient à poser ce geste de leur plein gré, Stan leur fit comprendre que s'ils ne le faisaient pas, ils le paieraient chèrement, sans toutefois précisé le prix.

L'imagination de chacun travaillait à leur représenter le pire. Le scandale au travail et dans la famille. Du chantage et quoi d'autre encore. Chacun savait que Stan était capable de tout et avait un pouvoir de conviction extraordinaire. Parallèlement toutefois, chacune des deux victimes se sentait davantage plus forte par le fait qu'elles étaient maintenant deux. Ils auraient pu, à la rigueur, se défaire de Stan et de Buddy. Mais une force plus grande que celle des deux dominants les contraignaient à se soumettre. Cette force, elle venait de l'intérieur d'eux-mêmes. Elle leur rappelait qu'ils étaient bien heureux, comme enivrés, dans cette position de soumission laquelle ils n'avaient encore jamais vraiment sentie auparavant et ils désespéraient de la ressentir de nouveau un jour s'ils laissaient passer cette occasion. Comme ils ne pouvaient pas se parler, ils ne pouvaient pas développer de complicité autre que celle de la réduction où ils se trouvaient. Autrement dit, ils se sentaient tout seul à deux ou deux à être tout seul.

Une heure plus tard, Stan décida qu'il fallait bien rendre un dernier hommage aux garçons. Buddy et lui avaient rebandé depuis longtemps. Fred et Max n'avaient presque pas perdu leur érection, le viagra faisant toujours sentir ses effets. Enfin Stan se décida à dire à Buddy: « Tu es bandé comme un étalon noir et moi comme un étalon brun. Nos petits copains ont bien hâte de se faire défoncer le trognon par nos machins. Faut pas les faire languir plus longtemps, n'est-ce pas Buddy? » Sans attendre la réponse de Buddy, il se présenta à l'arrière de Max pour se venger de Fred en suscitant en lui une double jalousie : il ne le choisissait pas d'abord et il prenait celui pour qui Fred semblait avoir développé un certain béguin. Aussi allait-il faire avaler à Max ses propos de tout à l'heure, à savoir qu'il ne se laisserait pas enculer. Stan voyait tout très vite. Il offrit le cul de Fred à Buddy en lui disant : « Tu le défonces bien Buddy. Fred adore les grosses bites de Noirs. Il faut que j'entende claquer ton ventre contre ses fesses et tes couilles contre la paroi de son cul. Je t'assure que tu vas m'entendre aller et venir dans le trou de Max. Prépare-toi bien cher Max, tu vas vivre la ride de ta vie. » Il prit une bonne sniffée de poppers, plaça la petite bouteille sous le nez de Max pour que le poppers lui enlève toute inhibition, et il l'enfonça presque d'un coup suscitant un cri terrible de Max. Buddy accomplit le même manège avec Fred et la pièce qui avait été tranquille pendant près d'une heure était de nouveau envahit par le bruit de friction des queues dans les culs, des cris et des gémissements des pénétrés, des soufflements et des plaintes des pénétrants, de même que par un mélange incroyable et hautement excitant d'odeur de sueur, de lubrifiant, de poppers, de bites dégoulinantes de jus pré-éjaculatoire, de culs, de pisse séchée sur le corps d'une « victime » et peut-être aussi d'un peu de merde.

Juste avant que l'un des deux ne jouisse, Stan ordonna à Buddy de ne pas se finir dans Fred mais de changer de partenaire. Et toute l'opération recommença : lubrifiant, poppers, grand coup de pénétration, fourrage violent et va-et-vient tumultueux. Stan tenait à jouir dans Fred c'était une sorte de promesse tacite depuis High School. Il devait montrer qu'il avait le privilège de son cul et, pour Fred, le privilège de sa bite. Les sniffées de poppers se succédaient dans le nez des quatre. La pression montait, les cous étaient rouges et les souffles courts.

Soudain, Buddy cria : « Je vais jouir Stan. J'en peux plus » « Vas-y! Vous aussi vous pouvez y aller les gars! » Cette permission tardive et longtemps attendue, eut pour résultat une augmentation sensible des gémissements et des cris qui avaient transformé le salon en une sorte de zoo, une cage à singes en appétit de rut ou de lionnes en mal de mâle. Nos compères lâchèrent les écluses et il sembla que des litres de foutre s'engouffraient dans les culs de Max et de Fred, tandis que leur foutre, projeté devant eux, créait de nouveaux motifs sur le tapis.

Après ce grand service, les garçons eurent droit à un fauteuil et à une bière. Buddy leur roula même un petit joint pour « mieux dormir » dit-il. Cela sentait la fin de party. On causa encore quelque temps, mais Fred et Max ne sentaient pas droit qu'ils avaient droit de prendre part à la conversation.

Finalement, vers trois heures du matin, Stan donna l'ordre d'aller dormir. Il envoya Fred et Max dans la chambre de Fred, se réservant le canapé. Buddy déclina l'invitation à dormir et préféra rentrer chez lui. Avant d'aller dormir, Stan activa un réveil pour neuf heures en spécifiant aux garçons qu'il faisait cela pour eux, par pure bonté, pour qu'ils puissent téléphoner à leur employeur afin de prendre congé. Il avait, dit-il, biens d'autres demandes à leur faire encore le lendemain, plus éprouvantes pour leur cul et leur égo. Il leur ordonna de ne pas jouir durant la nuit. Il leur dit qu'il s'en apercevrait s'ils dérogeaient à ses ordres et ils le paieraient très cher.

Max et Fred étaient à la fois très inquiets et anxieux de savoir ce que leur réservait la journée suivante et se trouvèrent bien heureux de pouvoir aller dormir et de pouvoir dormir ensemble.

Quand ils se réveillèrent au timbre du réveil, chacun appela son patron pour annoncer qu'il était malade et retourna se coucher en attendant le réveil de Stan et ses ordres. Mais les ordres ne venaient pas. Vers midi, la faim les tenaillant, ils se risquèrent à sortir de la chambre, prêts à braver la colère de Stan. Mais Stan avait disparu. Il semblait même qu'il n'avait pas du tout dormi sur le canapé. Il avait dû quitter tout de suite après Buddy. Allait-il revenir? Où était-il donc passé?

Max trouva une enveloppe par terre près du tapis. Elle était adressée à Fred. Il la lui remit. C'était bien un mot de Stan.

« Cher Fred,

Quand tu trouveras cette lettre, je serai sorti de ta vie. Comme je compte quitter New York bientôt et pour très longtemps, nous ne nous reverrons peut-être jamais.

Tu as un bien beau cul, mon cher Fred. C'eut été une vraie malchance si je ne m'étais pas décidé à te rendre visite. Je savais, et j'y pensais souvent, que tu souhaitais t'amuser avec le mien depuis des années. L'attente n'a rendu la découverte que meilleure...et sans doute pour les deux.

Max, qui s'est glissé dans nos jeux par hasard, est sans doute le meilleur souvenir que je pouvais te laisser et ce n'était pas du tout planifié, évidemment. Grâce à lui, tu ne m'oublieras jamais tout à fait. Il est comme toi et vous allez pouvoir partager des fantasmes communs. Je vous suggère de continuer à vous dominer l'un l'autre, à tour de rôle. Vous êtes tous les deux faits pour être dominés mais vous êtes faits aussi pour apprécier de dominer l'autre. J'ai vu ça dans les yeux de Max quand il te pissait dessus.

Et toi, quand tu le servais en léchant ses pieds, tu te serais bien vu te faire lécher par lui. Vous faites un couple bien assorti si vous savez bien prendre et être pris.

Je garde l'image de ton corps nu dans ma mémoire et je rêve de te faire encore plein de cochonneries. Mais moi, tu n'aurais jamais réussi à me soumettre et tu te serais sans doute lassé de mes ordres.

Prends soin de toi! Gros bisous à vous deux!

Ton Stan »

...

Fred arrêta la narration de son aventure. Un silence se fit entre nous. J'étais complètement abasourdi. Qu'est-ce que Fred était venu faire ici? Comme dans le cas de Stephen, mon client précédent, il me semblait que ce qu'il avait vécu était une expérience plutôt merveilleuse. Pourquoi avoir besoin d'en parler? « Voyez-vous toujours Max? » lui ai-je demandé. « Bien sûr! Nous sommes devenus des amants et nous mettons en pratique les conseils de Stan. Ça fonctionne très bien. Max a abandonné la livraison de pizza et il est retourné aux études. Il demeure maintenant avec moi et je l'aide dans ses travaux. Il y a une extraordinaire tendresse entre nous. Mais quand vient le temps du sexe, à tour de rôle, l'un de nous deux prend le dessus et impose à l'autre ses volontés. Je le force à me servir ou c'est moi qui le sers. »

Je ne pus m'empêcher de lui demander ce qu'il faisait en consultation. « Je voulais deux choses, me dit-il. La première c'était de pouvoir raconter en détails, à un parfait étranger, ce que j'avais vécu. Je ne pouvais en parler à des amis sans trahir tous les secrets de ma vie et de mon passé à l'école. Et je ne pouvais plus garder tout cela pour moi. La deuxième, je voulais avoir l'opinion de quelqu'un de neutre à savoir si les conseils de Stan ne contenaient pas des pièges. Il a exercé sur moi un tel pouvoir et si longtemps que je me demande toujours s'il ne m'a pas tendu un autre piège en me suggérant d'entreprendre une relation avec Max. Reviendra-t-il un jour pour me hanter encore une fois? »

Bien sûr, je ne pouvais pas prédire l'avenir. Mais je croyais sincèrement que Stan était vraiment sorti de sa vie. Je l'ai rassuré longuement et je lui ai démontré que le piège n'était qu'en lui-même s'il ne cessait de s'inquiéter. Il devait se laisser porter par son amour pour celui qui me paraissait un merveilleux jeune homme, son très cher Max. « Je crois que vous êtes heureux, n'est-ce pas? _ reprenant le n'est-ce pas de Stan_ Et bien continuez de l'être le plus longtemps possible et toujours si vous le pouvez. J'aimerais tellement rencontrer un Max moi aussi. »

Il m'embrassa et me serra fortement dans ses bras.

Pour tâcher de vaincre mon émotion, car je m'étais attaché à lui au cours de nos rencontres, j'ai téléphoné à mon répartiteur pour prendre un autre client le plus vite possible. Il me parla d'un étrange médecin. J'acceptai de le voir deux jours plus tard.

À suivre...Big Apple 10; Nouvelle histoire; premier épisode : Le cabinet du docteur Svihovic

ALEXANDRE

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